Lynchage à Nosy Be, la justice française perd le dossier

Les proches d'un des Français lynchés à Nosy Be en 2013 ont appris que la justice française avait perdu le dossier d'enquête. Un nouveau coup dur pour la famille du jeune homme qui a déjà vécu comme une injustice le procès d'Antananarivo en 2015.

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Coup dur pour les proches. La justice française, saisie par la famille de Sébastien Judalet, aurait perdu le dossier d’instruction.
Rappel des faits. En 2013, deux Français, Sébastien Judalet et Roberto Gianfala étaient lynchés par la foule avec un ressortissant malgache, sur une plage de Nosy Be. Accusés de pédophilie, torturés et jetés vivants dans un brasier, ils sont un exemple effroyable de ce que produit la « justice populaire » à Madagascar quand le « Tsaho », la rumeur, s’en mêle.
Suite à ce drame, plusieurs enquêtes ont été ouvertes. L’une a conclu à l’innocence des victimes du lynchage. Elle a appuyé la seconde qui a visé, à Antananarivo, les auteurs du meurtre collectif. 37 personnes sont alors poursuivies, rappellent nos confrères de Réunion La Première.
Seules une dizaine de personnes ont été reconnues coupables. Le Monde résumait ainsi le verdict du 9 octobre 2015 « quatre accusés ont été condamnés (…) aux travaux forcés à perpétuité(…) un accusé a par ailleurs été condamné à 7 ans de travaux forcés et cinq autres à des peines de prison entre six mois avec sursis et trois ans ferme. »
25 autre accusés ont été libérés « au bénéfice du doute ».

L’enquête française à l’abandon
A l’issue de ce procès qui a laissé autant de questions en suspens que de suspects en liberté, les proches de Sébastien Judadet avaient saisi la justice française.

 » Avec leur avocat Me Bertrand Salquain, ils ont décidé de saisir le parquet de Paris, compétent dans les affaires de crimes contre les Français à l’étranger » suite à quoi « Paris a désigné un magistrat du tribunal de Bobigny, où était domicilié Sébastien. » explique le Courrier de l’Ouest ce vendredi 28 septembre.
Ne voyant pas l’affaire avancer, l’avocat de la famille a relancé le tribunal de Bobigny qui n’a  » pas réussi à retrouver trace de la procédure d’enquête ». Selon le quotidien basé à Angers, « le dossier a été suivi par un magistrat depuis parti vers d’autres fonctions » et n’a pu être retrouvé.

Y.D.

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