Favoriser le retour des cerveaux à Mayotte

Parce que « l’attractivité de Mayotte commence aux portes de Paris », comme le résume le sénateur Thani Mohamed Soilihi, le conseil départemental et la Protection Judiciaire des Mineurs (PJJ) ont démarché les Mahorais de métropole.

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Il s'agissait de convaincre de l'intérêt d'un retour au pays, pour Thani Mohamed Soilohi, Issa Abdou et Liliane Vallois

Les organisateurs de ces rencontres du 4 octobre à Paris ont profité de l’énergie impulsée par l’élection d’un nouveau délégué de la Maison de Mayotte à Paris, Mohamed Zoubert.

Une délégation qui fonctionnait au ralenti selon le vice-président du conseil départemental Issa Issa Abdou, « lorsqu’on leur demandait de contacter les mahorais de métropole, et alors qu’ils sont censé assurer un suivi, ils répondaient ‘on ne sait pas !’ ». Un problème quand on sait que la politique sociale du Département est engagée aussi en Hexagone, notamment sur les compléments de Bourses ou sur l’aide financière de rapatriement des corps lors des décès.

« L’objectif était de rencontrer les lanceurs d’alerte que sont les présidents d’associations pour leur faire découvrir le réservoir d’emplois dans le social à Mayotte, mais aussi à la PJJ », décrypte Issa Abdou pour le JDM, « car il faut que l’Etat mahorise aussi ses services ». Et les statistiques de l’INSEE le prouvent chaque année, on assiste à une fuite des cerveaux de Mahorais vers la métropole ou La Réunion. Il faut donc inciter ces diplômés à prendre le chemin du retour, quelques élus sont en quelque sorte partis faire une « danse du ventre » pour qu’ils rentrent au pays !

La petite salle de la Maison de Mayotte à Paris affichait complet

La salle était « bondée », avec une vingtaine de représentants d’associations. La ministre des outre-mer était représentée, « quatre personnes œuvrant dans le social », ainsi que la député mahoraise Ramlati Ali qui avait envoyé une collaboratrice, ainsi que le sénateur Thani Mohamed Soilihi.

Une action qui veut fixer les compétences à Mayotte, « elle vient en complément de notre travail à l’Institut Régional du Travail Social, qui forme depuis deux ans des travailleurs sociaux mahorais, l’équivalent de ce qui se fait avec les infirmiers à l’IFSI, et de ce que sera, je l’espère, le chantier d’une année de prépa médecine au CUFR ».

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

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