Un peu comme un pendant aux dernières prises de parole d’élus réprouvant le blocage du Service des étrangers, dont celle du sénateur Thani Mohamed Soilihi dénonçant des « oppositions stériles », le maire de Tsingoni Mohamed Bacar défend dans un communiqué l’action menée au nom de « la population mahoraise à travers le collectif des citoyens de Mayotte ».
Sans légitimer explicitement le blocage, Mohamed Bacar rappelle la revendication principale, « la reprise des reconduites aux frontières des ressortissants comoriens en situation irrégulière vers leur propre pays », en complétant « sans cette reprise, pas de délivrance de titre de séjour pour les clandestins comoriens en majorité à Mayotte ». Nous sommes donc toujours dans la quête d’une parole officielle, quand le préfet répète que les reconduites à la frontière ont officieusement repris.
De la libéralisation de l’accès du Service en question ce lundi par les forces de l’ordre, l’élu voit une « situation non maîtrisée par l’Etat », voire « explosive » qui « peut basculer à tout moment dans l’ensemble de notre Territoire ». Faisant sans doute référence aux incidents de ce vendredi lors de la réouverture partielle du service. A travers l’usage de la force, il estime que « l’Etat reste insensible aux revendications des mahorais », et appelle le préfet « à rouvrir le dialogue avec le collectif des citoyens et les élus de Mayotte ». (Lire Communiqué Mohamed Bacar)
A.P-L.
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