Dérèglement climatique : interpellé par le sénateur Mohamed Soilihi, François de Rugy fait part des dernières avancées

« Ce n’est pas seulement l’avenir de la planète qui est en jeu, mais l’avenir de nous, êtres humains, sur la planète », le ministre de la Transition écologique et solidaire répondait à une question du vice-président du Sénat à la suite du rapport du GIEC.

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François de Rugy lors des questions au gouvernement

Le rapport catastrophique du GIEC sur le dérèglement climatique n’a pas seulement fait réagir la ministre des outremer préoccupée pour « les états insulaires, les archipels et les populations les plus vulnérables », le sénateur Thani Mohamed Soilihi a également interpellé au nom du groupe LREM, le ministre François de Rugy lors des questions au gouvernement ce jeudi.

L’élu Mahorais rappelle le « diagnostique effrayant » du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur les conséquences d’un réchauffement mondial de 1,5°C, quand il a déjà pris +1°C depuis l’ère préindustrielle (1880), et qu’il s’accroit de 0,2°C par décennie, « à ce rythme, nous atteindrons le 1,5° entre 2030 et 2052 », avec tout ce que cela implique de dérèglements climatiques, de phénomènes météo extrêmes, de fonte des glaces, de montée des eaux, « et de raréfaction de denrées alimentaires et d’eau potable ».

Un rapport de l’OCDE paru en juillet alerte sur une diminution « probable » de 20% de la production agricole des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient d’ici à la fin du XXIème siècle par rapport à 2000.

Ils ont topé à -35%

Quelles actions concrètes ?, interpellait le sénateur Thani Mohamed

L’évolution n’est pas irréversible sous conditions d’actions fortes : le sénateur LREM se félicitait d’une forte hausse du budget du ministère de la Transition écologique, mais interrogeait François de Rugy sur les actions nouvelles déroulées en France et à l’international.

C’est un écho tout aussi alarmant de ce rapport que renvoyait le ministre, « ce n’est pas seulement l’avenir de la planète qui est en jeu, mais l’avenir de nous, êtres humains, sur la planète. » Et faisait part des dernières avancées, obtenues lors du dernier conseil des ministres européens de mardi dernier. Tout d’abord, les 28 pays européens adopteront la même ligne de conduite lors de la COP 24 en Pologne en décembre, « au départ il n’y avait pas de position commune ».

Sur le sujet de l’émission de CO2 des véhicules, trois positions divergeaient : « les constructeurs de voitures qui consentaient à une baisse des émission de 20%, la Commission européenne appuyée par l’Allemagne, -30%, et la France, -40% ». Le ministre se réjouit de l’issue de la négociation, « nous avons réussi à trouver un accord à -35% d’ici 2030 », en rajoutant que l’Europe était « la bonne échelle pour peser sur l’évolution du monde en matière de dérèglement climatique ». On commence à parler des efforts à faire en matière de transports aériens.

On sait que quelques pays dans le monde sont responsables de plus de 60 % du réchauffement climatique. En tête les Etats-Unis et la Chine, le Brésil (en raison de la déforestation), l’Inde, l’Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni.

Ce samedi 13 octobre, des marches pour le climat avaient lieu dans 55 villes de France.

A.P-L.
Lejournaldemayotte.com

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