Les femmes qui bloquaient le services des étrangers ont déporté leurs actions vers le dispensaire Jacaranda ce mardi matin, obligeant sa fermeture sans que les forces de l’ordre soient intervenues. « Le droit à la santé est remis en question à Mayotte », dénoncent Médecins du Monde et la Cimade, dans un communiqué.
« Du fait de quelques individus, le dispensaire de Jacaranda est rendu inaccessible aux patients Mamoudzou, le Mardi 16 octobre 2018 – Une dizaine de personnes se sont introduites dans le dispensaire de Jacaranda, premier centre de dispensation de soins primaires sur Mayotte.
Ce groupe a menacé les personnes présentes : femmes, enfants, personnes âgées et personnel hospitalier, en les invectivant et leur ordonnant de sortir des salles de soins et d’attente. Parmi elles, certaines ont également déclaré avoir été insultées et bousculées.
C’est ainsi, sous la pression de ces quelques individus, que plus de 80 personnes ont dû être évacuées alors même qu’elles étaient présentes depuis l’aube afin de pouvoir bénéficier des soins auxquels elles ont droit. Il est intolérable qu’une poignée de personnes puisse empêcher le fonctionnement des services de l’état, particulièrement ceux participant à l’accès aux soins.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, le dispensaire de Jacaranda reste fermé et l’incertitude persiste quant à sa prochaine réouverture.
Manifestement, le droit à la santé est remis en question à Mayotte. En tant qu’associations médicale et de défense des droits, nous condamnons fermement ces agissements qui ne sont pas dignes des valeurs de la République. Nous exigeons une réponse de la part de l’Etat pour assurer la sécurité des personnes et maintenir le fonctionnement des structures publiques. »