Davantage de paquebots annoncés pour cette saison 2018-2019, se réjouit le Comité départemental du Tourisme qui remonte peu à peu la pente depuis 2009. Une crise entre les opérateurs à propos du ponton croisière cette année là avait incité les compagnies à bouder le lagon, et les problèmes de piraterie avaient fini d’enfoncer le clou. « Nous attendons 7 paquebots ferme, peut-être 8, à confirmer, alors qu’il n’y en avait eu que 5 la saison dernière », indique Michel Ahamed MADI, le directeur du CDTM.
C’est toujours étonnant de voir une saison touristique démarrer alors que celle des baleines se termine, mais la fuite de l’hiver boréal reste toujours le principal moteur.
C’est l’élancé Boudicca, de la compagnie Fred Olsen Cruiseline, qui inaugure la saison, un vrai plaisir de retrouver dans le lagon son look si différent des immeubles flottants de certains de ses concurrents. Il était venu à plusieurs reprises l’année dernière. Son arrivée est prévue ce samedi matin, avec ses 644 croisiéristes et la moitié en membres d’équipage, 385.
Le jardin Botanique se refait une santé
Pour l’accueillir, le CDTM rassure, « le ponton des croisiéristes a été réparé », et il sera à nouveau fleuri, pour un passage à terre vers des nouveautés : le marché artisanal qui avait été tenté à de multiple reprise, sera bien monté, assure Michel Ahamed Madi, « en partenariat avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, et mis en valeur par des chants et danses traditionnelles.
Plusieurs offres touristiques pour cette journée, « de plus en plus demandent une sortie lagon, mais nous proposons aussi des excursions avec des professionnels avec des sorties dans le Grand Sud, ou une visite au Jardin botanique de Coconi qui vient d’être entièrement revu, avec dénominations des espèces, etc. »
Les acteurs du tourisme accordent leurs violons, certifie Michel Madi, avec notamment les premiers Office du tourisme naissant des Intercommunalités, mais aussi un travail conjoint avec le conseil départemental et les professionnels. « Ce travail commun prouve donc la volonté des autorités locales de faire des croisières, une activité majeure du développement touristique de notre destination. »
Sécurisation des sites de visite
Les intercommunalités, à leur niveau, se mobilisent également pour l’entretien et la sécurisation des agglomérations et des sites de visite notamment les points de vue et plage. « Par ailleurs, un Syndicat de Taxis agréés et « formés » est associé au dispositif d’accueil des croisiéristes non-excursionnistes afin de répondre au mieux à toute demande de découverte de l’île, soit à la journée soit à la demi-journée voir même pour une heure de découverte. L’encadrement sera assuré par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. »
Un dépliant spécial-croisières en versions française et anglaise, et reprenant les sites incontournables à visiter et des informations pratiques vient d’être édité par le Comité du Tourisme pour une distribution à l’ensemble des passagers.
« Toutes ces actions viennent appuyer la position que Mayotte souhaite désormais occuper dans le développement des croisières dans la zone Océan Indien conformément aux priorités de l’organisation des Îles Vanille. Une association qui assure un démarchage efficace de nouvelles compagnies », constate Michel Madi.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com