L’AECUM est une association qui intervient dans le champ de la prévention santé, en matière de comportement sexuel à risque et addiction, auprès des étudiants de Mayotte.
Un café débat était organisé au CUFR à destination de la population de Mayotte plus particulièrement les jeunes. Mayotte dont 60 % de la population à moins de 20 ans. Une population jeune qui ne semble pas être consciente des conséquences sur la consommation de tabac et des drogues.
Notamment, la cigarette est un tabac qui n’a pas d’effets évidents, comme certaine drogues (chimique, bagué) qui ont souvent des effets immédiat après l’avoir consommé.
Beaucoup de jeune consomment le tabac ainsi que des drogues, certainement par manque de sensibilisation. Il est question ici des jeunes qui commencent à fumer dès l’âge de 13 ans.
Une consommation qui commence à s’installer dans le territoire puisque partout on retrouve des jeunes connu pour leurs consommations de tabac et de drogue.
En effet, d’après Said Mouhamadi il n’est pas du tout difficile pour un très jeune de se procurer d’une cigarette à Mayotte puisque ces jeunes fumeurs sont solidaires entre eux. « Le tabac ainsi que les drogues se sont imposés dans nos traditions ». Un accès facilité par l’arrivé des cigarettes bas de gamme appelées « Cœlacanthe » qui proviennent des Comores et qui coûtent 2 euros le paquet.
Cependant, il évoque l’idée de manque de sensibilisation et donc de prévention auprès de ces jeunes. Un manque causé par l’ignorance des structures qui travaillent sur la lutte de la consommation massive des jeunes.
Les parents fautifs
Un phénomène aggravé lorsque les jeunes se sentent délaissés et en manque d’activité, notamment les jeunes non scolarisés.
Par ailleurs, Assani Natacha fait le point sur une jeunesse non maitrisée, notamment ceux qui sont en situation irrégulière et se retrouvent seuls dans cette dépendance de tabac et drogue. Ce qui est grave et malheureux dit-elle « c’est le fait que ces jeunes en situation irrégulière ne peuvent même pas profiter des propositions faites par les différents structures pour sortir de cette situation ».
En outre, Said Mouhamadi rappelle que beaucoup de jeunes à Mayotte fument à cause de leur entourage : « Des parents qui demandent à des jeunes de moins de 18 ans d’aller leurs acheter des cigarettes, et qui fument devant ces jeunes ». Des comportements irresponsables qui incitent indirectement ces jeunes à consommer le tabac et drogue.
En bref, Assani Natacha rajoute qu’il y’a des jeunes qui fument pour gagner une certaine autorité dans le groupe ou dès fois pour impressionner les filles et faire le beau. Elle rappelle aussi et dénonce en d’autre part les commerçants qui ne respectent pas la législation en vendant du tabac à des mineurs.
Pour aller vers des pistes de solutions et lutter contre cette consommation, l’intervention des parents est indispensable.
Des témoignages proches du terrain
Les intervenants estiment qu’il devrait y avoir un diagnostic, ce qui n’est pas fait à Mayotte. C’est-à-dire mener une enquête pour détecter et ensuite sensibiliser cette jeunesse. Et organiser plus régulièrement des ateliers de prévention et de sensibilisation. Selon Said Mouhamadi : « A Mayotte, on a cette particularité de faire ce que la Métropole a déjà fait depuis déjà des années ».
Il semble important de créer des messages propres avec des témoignages de la population de Mayotte sur les conséquences de consommations de tabac et drogue. Pars exemple : Prendre des personnes de Mayotte qui souffrent des maladies causé par le tabac et drogue pour en faire des témoignages auprès des jeunes.
Pour finir, Assani Natacha et Said Mouhamadi reviennent sur les jeunes en situation irrégulière, exclus des mesures pour sortir de cette dépendance de tabac et drogue. « C’est malheureux de constater que cette jeunesse plonge dans l’obscurité alors qu’ils peuvent mieux faire dans la vie. La consommation de tabac et drogues chez les jeunes, devrait être la problématique majeur dans le territoire ».
Abdou Moudjitaba