Un séminaire pour "donner des moyens d'écoute à la jeunesse"

La deuxième édition du séminaire "La jeunesse, Mayotte et le monde" organisée par les Céméa devait se tenir à la MJC de M'Gombani. En raison d'une panne d'électricité, l'organisation s'est repliée sur le Conseil départemental. "Un signe" selon Issa Issa Abdou, vice-président en charge de la jeunesse et du social qui a ouvert cette journée.

1
408
Les ateliers de mardi se sont déroulés finalement au Département

Ce qui devait être un temps fort à la MJC de Mamoudzou est devenu un moment encore plus symbolique dans l’hémicycle Bamana du Conseil départemental. En cause, une panne de courant « qui tombe bien » selon le 4e vice-président Issa Issa Abdou qui s’est dit « heureux d’accueillir cette édition au Conseil départemental ».
Cette semaine dédiée à la jeunesse se déroule sous l’égide des Céméa. Dany Brichot, chargé de mission responsable des projets jeunesse à Céméa Mayotte explique que cet événement local s’inscrit « dans le cadre d’un séminaire plus global ». En effet, comme le nom du séminaire l’indique, il ne s’agit pas que de la jeunesse de Mayotte, mais aussi de la jeunesse en général. En écoutant les jeunes d’ici, des chercheurs essayent de dresser des parallèles avec des expériences similaires dans d’autres pays où oeuvre le réseau « Jeunes, inégalités sociales et périphéries » dont Céméa Mayotte fait partie. Contrairement à une étude sociologique classique, lors de laquelle les chercheurs observent et tirent des conclusions, il s’agit là de partir du témoignage des premiers intéressés, les jeunes, pour en tirer des idées d’action.

Dany Brichot, de Céméa Mayotte

De jeudi à samedi, une cinquantaine de jeunes et une vingtaine de  chercheurs et autres professionnels se répartiront divers ateliers en ce sens.
Pour le Département, l’intérêt est multiple. D’abord il s’agit de « soutenir les Céméa » dans cette action, mais aussi de « décliner tous les projets que nous avons pour l’enfance » selon Issa Issa Abdou. Pour l’élu, c’est aussi une manière de garder le contact avec cette jeunesse « qui se plaint que les élus n’écoutent pas toujours ce qu’elle a à dire, on est très sensibles à ça » reprend Issa Issa Abdou qui souhaite « donner les moyens d’écoute à cette jeunesse ».
L’enjeu est de taille. « 60% de la population de Mayotte a moins de 20 ans, ce n’est pas rien que de donner la parole à cette jeunesse. C’est, je crois, ce qui est le plus attendu dans ces journées. Il ne faut pas que le fil soit rompu entre les élus et les jeunes. Sinon on se retrouvera demain, avec des gilets jaunes en puissance. »

Y.D.

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here