Le drame remonte au mois de décembre dernier et reste entouré d’un flou quasi total. Le 28 décembre vers 1h du matin, un jeune de 19 ans est retrouvé sur la voie publique grièvement blessé. Conduit par les pompiers au dispensaire de Petite Terre, puis au Centre hospitalier de Mamoudzou en raison de son état de santé, il est ensuite évasané le lendemain vers La Réunion. Hospitalisé à Saint Pierre, il y est décédé le mercredi 9 janvier.
Si les faits n’ont pas été révélés plus tôt, c’est entre autre parce qu’ils n’ont été portés à la connaissance de la gendarmerie que la semaine dernière. « Nous ne connaissons rien des circonstances de l’accident. Nous avons été informés par nos collègues réunionnais de la présence d’un jeune de Petite Terre, hospitalisé là-bas, et donc maintenant, décédé. C’était 15 jours après les faits ! », nous apprend le colonel Philippe Leclercq, commandant de la Gendarmerie de Mayotte. Ses services datent l’agression au 28 décembre au matin, quand des sources des proches de la victime rapportent que les faits se sont déroulés le 27.
« Le parquet nous a saisi pour faire la lumière sur les évènements, la brigade territoriale de Pamandzi et la section de recherche sont en train d’enquêter », complète Philippe Leclercq. Il évoque un lien possible avec des affrontements entre bandes rivales qui ont sévi en décembre, « mais cela reste à prouver ».
On nous rapporte par ailleurs des règlements de compte entre jeunes de Grande Terre et de Petite Terre en décembre toujours, avec de possibles agressions à l’arme blanche.
Le jeune était scolarisé à l’Ecole d’Apprentissage Maritime de Petite Terre. La famille s’emploie à rapatrier le corps, malgré les difficultés financières que cela pose.
A.P-L.