Dialogue social apaisé autour de l'application du code du Travail

L'application du code du Travail de droit commun laisse une large part à la concertation entre partenaires sociaux. Rien d'évident jusqu'à présent. Les chose sont en train de changer avec l'accompagnement de la Dieccte. Une charte du dialogue social doit être signée.

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Dans le cadre de l’accompagnement des partenaires sociaux et des acteurs socio-économiques, la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte) a organisé une session de formation sur le dialogue social financée par le ministère du Travail avec le concours du ministère des Outre-mer, de la CSSM et OPCALIA. Cette session de formation a permis d’aborder ces différents points :

  • Un contexte difficile 

Alors qu’à Mayotte les différends entre syndicats et employeurs sont souvent sources d’importants conflits (20 jours sans grève en 2017), l’application du code du travail qui valorise la place des partenaires sociaux doit permettre de construire de nouvelles relations basées sur le dialogue social.

  • Le code du travail, une opportunité

Pour faciliter l’application du code du travail, la DIECCTE de Mayotte a proposé un dispositif d’accompagnement aux différents acteurs socio-économiques qui l’ont accepté. Ce dispositif a permis de réfléchir ensemble sur les conditions et la forme du dialogue social.

  • Un engagement des acteurs du dialogue social
    Dominique Ledemé (à gauche) et Alain Gueydan, Dir de la Dieccte, avaient déjà présenté en 2017 un 1er accompagnement aux partenaires sociaux

Depuis deux ans une session organisée sur le thème « le code du travail, entre risques et opportunités, quel projet pour Mayotte ? » a rassemblé des personnes engagées dans la société mahoraise. Ces personnes ont été mandatées par les organisations syndicales, les organisations patronales, la CSSM, le département, les chambres consulaires, ont participé également 4 personnes qualifiées choisies dans la société mahoraise. Au cours de 5 modules d’une semaine, avec l’appui d’une équipe de spécialistes, une pédagogie adaptée a été proposée par l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.

Ainsi, des séquences de travail à Lyon, en Bretagne et en Martinique ont permis aux participants de s’enrichir d’expériences innovantes en prenant du recul par rapport à l’actualité mahoraise. Par ailleurs l’écoute de témoins de l’histoire et de la culture mahoraise, l’apport de nombreux experts, les échanges, la confrontation et la réflexion collective ont été des moments importants.

  • Une association pour le développement du dialogue social :

Enrichis de cette expérience les acteurs de la session estiment nécessaire de penser autrement les relations sociales à Mayotte, de les apaiser et d’en faire un des ressorts du développement de l’île.

Vendredi 1er février 2019 les différentes autorités de l’île, les représentants des partenaires sociaux ainsi que plusieurs institutions sont invités à prendre connaissance des travaux menés.

Pour contribuer au développement du dialogue social aux côtés des acteurs socio-économiques, de la collectivité et de l’État, les participants à la session ont décidé de créer une association. Son objet sera de favoriser le développement du dialogue social. Dans les prochains jours, l’association va proposer la signature d’une charte du dialogue social à Mayotte.

Conformément aux engagements pris par la ministre du travail lors de sa venue à Mayotte en novembre dernier, l’État via la DIECCTE de Mayotte continuera à soutenir activement la démarche engagée en accompagnant l’ensemble des acteurs du dialogue social, tant dans l’élaboration de projets innovants que dans la réalisation de ceux-ci.

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