Attention, des courriels frauduleux imitent ceux du Trésor public

Avec le passage au prélèvement à la source, les Impôts procèdent en janvier au remboursement de 60% du crédit d'impôt dû à certains contribuables. Ce dispositif est utilisé comme prétexte par des hackers pour escroquer les usagers. Le (vrai) Trésor public, lui, ne demande jamais les données bancaires d'un contribuable par courriel.

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Titres accrocheur et montants alléchant, les courriels de hameçonnage sont des victimes pendant le prélèvement à la source

« Vous êtes admissible à un remboursement ». La somme, affichée en rouge, ne peut que donner envie. Sans être extravagante non plus. Le mail, par sa présentation, est presque crédible, si un œil attentif ne décèle pas quelques caractères en alphabet cyrillique çà et là.
L’intitulé du courriel « avis de remboursement d’impôts » ne laisse guère de doute sur le caractère alléchant de la suite.
Mais ces courriels qui circulent au niveau national et qui touchent aussi les contribuables de Mayotte sont totalement bidons. Dans la suite du mail, l’expéditeur peut demander de fournir certaines données personnelles, comme un numéro de carte bleue. Le but, non pas procéder à un remboursement quelconque mais au contraire, soustraire de l’argent à la victime.

Il ne faut pas cliquer sur ce genre de lien qui renvoie vers une page frauduleuse

Parfois, un lien est fourni dans le corps du mail pour « accéder à votre dossier ». Là encore il s’agit d’un piège appelé « fishing » ou hameçonnage. Ce lien renvoie l’usager vers une fausse page imitant celle du Trésor public. Là encore, les informations de connexion qui sont demandées pour obtenir le prétendu remboursement sont purement motivées par la volonté de soustraire de l’argent au destinataire.
Rappelons surtout que du côté du Trésor public, aucune démarche n’est nécessaire pour recevoir son crédit d’impôt, qui est calculé et automatiquement versé sur le compte bancaire fourni dans votre espace personnel aux services des impôts. En outre, en aucun cas le trésor public n’est amené à réclamer par voie de courrier électronique votre numéro de carte bancaire. « On ne procède jamais par carte bancaire » confirme Jean-Marc Leleu, directeur de la DRFIP de Mayotte.
Ces courriers de mieux en mieux réalisés peuvent être trahis par de petits détails mais font chaque année de nombreuses victimes en France.
Les tentatives de hameçonnage peuvent être signées sur la plate-forme dédiée de la CNIL (commission nationale Informatique et Liberté) à l’adresse suivante :
https://www.signal-spam.fr/

Y.D.

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