Bonne nouvelle pour les collectivités et entreprises désireuses d’investir dans le développement durable. Qu’il s’agisse d’isolation, de panneaux solaires ou de projets d’économie circulaire, notamment de valorisation des déchets, l’Agence de l’environnement et de l’énergie (Ademe) et l’Europe via la préfecture lancent des appels à projet pour financer de telles initiatives. Rien que pour l’Europe, plus d’un million d’euros sont sur la table.
Les offres de l’Ademe sont surtout axées sur le recours au photovoltaïque. Il s’agit d’inciter entreprises et collectivités à viser l’autoconsommation. En clair il s’agit d’avoir des panneaux solaires dont la production soit utilisée au moins à 85% par son propriétaire. Ce n’est donc pas un investissement pour revendre à EDM !
L’aide porte sur des panneaux d’une surface au moins équivalente à 25m², « avec ou sans stockage associé ». L’enjeu est de favoriser le développement des énergies renouvelables sans « fragiliser le réseau ».
Des bornes de recharge au solaire
La mobilité électrique est aussi un enjeu visé par ces appels à projet. L’objectif est de voir fleurir des bornes de recharge pour véhicules électriques, notamment des scooters, alimentées par des moyens durables comme le solaire. Un autre appel à projet concerne l’économie circulaire, notamment le traitement des déchets. A la réunion organisée à la CCI ce jeudi, des associations comme les Gardiens du Littoral ou Yes We Cannette ont manifesté leur intérêt.
L’idée est de réduire les exportations de déchets tout en en augmentant la valeur ajoutée sur le territoire.
D’une manière générale, tout projet qui se rapproche de ces enjeux peut être étudié. « Venez nous voir » clame Yann Le Bigot de l’Ademe.
Pour des plus gros projets, supérieurs à 100 000€ et sur un maximum de trois ans, d’autres aides existent de la part de l’Europe via le fonds Feder. Là, c’est la préfecture qui est aux commandes par le biais du SGAR. L’idée est « d’augmenter la part du renouvelable dans le mix énergétique à Mayotte qui reste trop faible » indique Pierre Tremblé, de la préfecture, qui souligne que l’enveloppe pour ces projets s’élève à 1,1 million d’euros.
Ces fonds visent les collectivités, entreprises, sociétés publiques et SEM. L’enveloppe permet un subventionnement à hauteur de 65% maximum, sur remboursement de factures.
Il n’y a donc pas de cumul possible avec l’Ademe, qui vise des projets plus modestes, mais avec un taux de participation plus important.
Ces appels à projets qui trouveront réponse dans les prochaines semaines auront des répercutions concrètes sur le territoire, ces aides pourraient aider la communauté de commune du sud à monter trois zones d’activité en respectant des enjeux de développement durable, des projets d’écotourisme ou un nouveau siège « en énergie positive » pour l’intercommunalité. Le directeur adjoint Chanoor Cassam a été l’un des participants les plus actifs à la matinale, et fait la preuve qu’un développement économique durable à Mayotte peut inspirer. « J’ai bien fait de venir, l’offre de l’Ademe couvre plusieurs de nos projets, je vais en parler aux élus » commente le responsable, notamment séduit par « l’idée que les déchets des uns puissent servir de matière première aux autres ».
Y.D.
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