Enseignants mais aussi d’autres personnels du vice-rectorat tenaient des assemblées générales ce lundi entre 11h et 13h à l’appel de l’intersyndicale.
Ces réunions au sein des établissements avaient pour objectif « d’échanger sur la politique éducative » expliquait Quentin Sedes, secrétaire de la CGT Educ’Action à Mayotte, avant de débuter l’AG du lycée de Kahani.
« C’est un temps syndical un peu particulier où ce n’est pas le syndicat qui s’exprime, mais où ce sont les collègues qui disent ce qu’ils pensent et les moyens d’action qu’ils proposent » poursuit-il.
Pour le syndicaliste, ces assemblées générales coordonnées sont un peu « le grand débat des enseignants et autres personnels de l’éducation puisqu’on n’est pas conviés au grand débat national ». La plupart des établissements de l’île ont tenu ce genre d’assemblée générale selon l’intersyndicale qui déplore qu’une minorité de chefs d’établissements n’ait « pas autorisé » la réunion. Par ailleurs au collège de M’Gombani, l’AG de l’intersyndicale aura lieu ce mardi, en décalage avec les autres.
A l’issue de la rencontre de Kahani « les points abordés ont surtout été les réformes globales » résume le délégué. Les enseignants craignent notamment avec les réformes au niveau national « une mise en concurrence des établissements au détriment de l’offre de formation ». « Ils sont aussi très inquiets de la réforme de la fonction publique et celle à venir des retraites ».
« On a aussi beaucoup discuté de l’article premier de la loi Blanquer qui essaye d’imposer aux enseignants un devoir de réserve, c’est quelque chose qui inquiète beaucoup ».
Au cours de la réunion, les personnels ont évoqué la possibilité d’actions dans le département après les prochaines vacances scolaires. Ont été évoquées les possibilités d’un boycott des épreuves du bac, ou de piquets de grève dans les établissements. « L’intersyndicale doit se réunir en fin de semaine ou au tout début des congés, en tout cas avant la rentrée » annonce Quentin Sedes pour qui les profs sont « entrés en mode résistance ». Ce n’est qu’à l’issue de cette nouvelle rencontre des délégués syndicaux que des plans d’actions plus clairs pourront se dessiner, en attendant la journée nationale de mobilisation du 19 mars.
Y.D.