Dès lundi pour les vacances. Peut-être bientôt tous les week-ends. Le commissariat a signé ce mercredi avec la commune de Mamoudzou le partenariat qui les lie pour le centre de loisirs de la jeunesse (CLJ). Le principe est de prendre en charge une trentaine d’adolescents de la commune, encadrés par des enseignants et des services civiques de la police nationale, puis de les amener à des activités qu’ils n’ont pas l’occasion de pratiquer. Dès lundi, ces adolescents pourront pratiquer natation, équitation, plongée ou encore safari dauphins. Mais aussi des sports collectifs comme le beach-volley. « L’idée c’est de leur donner des repères, résume Thierry Lizola, policier responsable du bureau partenariat et prévention, aux manettes dans ce projet. « On devra faire face à un grand nombre de demandes mais commencer par ouvrir une porte c’est déjà pas mal ».
Pour l’heure, le financement est assuré par la commune de Mamoudzou. A terme, les fonds public, notamment ceux dédiés à la prévention de la délinquance, pourraient être mobilisés pour étendre le dispositif.
Avec cette initiative, Mayotte devient le second département d’outre mer à disposer d’un CLJ, l’autre étant La Réunion.
Mais en métropole, le dispositif existe depuis longtemps et a fait ses preuves.
Christian Bellaga, enseignant à Sada, est le directeur de ce centre aéré amélioré. « A Marseille, j’avais participé au CLJ, mais en tant qu’usager. Aujourd’hui je suis passé de l’autre côté, comme acteur. Je considère qu’à Marseille ça a été une réussite » estime-t-il.
Selon lui le CLJ avait alors permis à des jeunes « de différents horizons de se découvrir ». Son but à Mayotte est d’exploiter les sports collectifs et la découverte de la nature pour développer « l’insertion sociale, le respect d’autrui et le respect de soi-même ».
Ainsi les sports collectifs peuvent-ils créer de la cohésion de groupe, autour d’animateurs qui ont vocation à être des référents pour le groupe. La plongée et le kayak sont une opportunité de découvrir le lagon, et sensibiliser à sa préservation, notamment en termes de gestion des déchets.
« De prime abord, le groupe de jeunes peut faire peur, sourit le directeur en référence à son groupe marseillais, mais ils peuvent surprendre, des bonnes volontés peuvent se dégager. Ne serait-ce, par exemple, que par le rangement du matériel, rien que ça, c’est déjà de l’éducatif ».
Si le projet est encore au stade expérimental, le but est de le pérenniser voire de l’étendre. Un deuxième puis un troisième CLJ sont déjà dans les cartons et pourraient mobiliser les ressources existantes dans les MJC « sous-exploitées, l’idée est d’utiliser les moyens déjà mis en oeuvre ».
Y.D.
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