L’union départementale des familles mahoraises (Udaf) organisait ce jeudi une matinale d’information et d’échanges sur le thème des familles monoparentales et des mères isolées. Ce phénomène est peu visible, en raison de l’isolement vécu par ces familles, mais il prend de l’ampleur à Mayotte.
« Cette journée est organisée dans le cadre du grand débat national » explique Enrafati Djihadi, directrice de l’association. « L’idée était de réunir les familles pour faire remonter leur situation. Avec la journée internationale des droits des femmes (ce vendredi NDLR) c’était aussi l’occasion de consulter ces familles qui ne le sont pas souvent. »
Dans la salle de réunion des locaux de l’association installés à Doujani, quelques bébés s’agitent dans les bras de leur maman. « On a aussi quelques papas qui sont venus » sourit la directrice. La majorité des familles monoparentales concernent toutefois des mères isolées. « On a beaucoup de situations de séparation ou de décès d’un parent. Beaucoup de mères isolées n’ont jamais été mariées » indique Enrafati Djihadi qui note aussi « beaucoup de divorces ». Au final, « beaucoup de situations différentes » qui amènent des enfants à être élevés par un parent seul. Et les difficultés rencontrées sont tout aussi nombreuses que les causes. « Souvent elles ont beaucoup d’enfants et les prestations ne sont pas suffisantes, poursuit le responsable. Les principales difficultés rencontrées sont l’accès aux soins et à l’éducation, mais aussi acheter de la nourriture ou des vêtements pour l’école, payer le loyer. Les besoins vitaux sont une source d’inquiétude. »
Selon la directrice de l’Udaf, ce phénomène devient visible notamment grâce à une augmentation des plaintes pour non versement de pension alimentaire. Un phénomène qui pose « la question de la place de l’autre parent. On a des papas qui n’assument les charges que tant que la maman est seule, mais qui cessent de payer quand un autre homme entre dans sa vie. Ils estiment que c’est alors à lui d’assumer les enfants, alors que ce ne sont pas les siens ! L’autre volet, c’est la question de la co-parentalité. On a des papas qui disent qu’ils voudraient juste voir leurs enfants. La question c’est, est-ce qu’on leur laisse leur place de parent, ou pas. En tant que présidente de crèche, je vois de plus en plus de papas qui amènent leur enfant, ça fait plaisir, on a avancé sur ce point. Il y a une évolution de la culture et des mentalités qu’il faut noter et valoriser. »
« La société nous juge »
Mère célibataire, Tanlimi Attibou élève seule son fils depuis près de onze ans. Elle a divorcé alors qu’il avait deux ans seulement. Outre les difficultés financières, la maman note un regard sévère de la société. « La difficulté, c’est que c’est un adolescent et que je dois le gérer seule. Or en tant que famille monoparentale, on n’a pas le droit à l’erreur, la société a tendance à flageller le parent qui est présent. Si je suis fatiguée, on me demande pourquoi, puisque je n’ai pas de mari. Si je veux sortir le soir ou si je me fais belle, on se dit que c’est pour trouver un homme. La société nous juge, être mère ce n’est déjà pas évident, mais mère célibataire, c’est presque une maladie ! »
La jeune femme déplore « des aprioris négatifs car à Mayotte on est toujours fille de, ou femme de, ou mère de. » Elle dénonce aussi un frein pour ce qui est de faire valoir ses droits. « Le divorce ne doit pas empêcher le rôle de père, estime-t-elle. Mais porter plainte contre quelqu’un à Mayotte est vécu comme une extrême violence, c’est comme brûler sa maison. Beaucoup de familles tentent de dissuader des mères de poursuivre le papa qui ne paye pas. Le faire, c’est risquer de se mettre à dos sa propre famille et de se retrouver encore plus seule. »
Tanlimi Attibou note tout de même des bons côtés. En ayant maintenu de bonnes relations avec les grands-parents paternels, elle note un épanouissement de son fils qui la rend fière. Et le célibat lui a permis de reprendre ses études, et d’obtenir son métier actuel, dans le secteur social. « Il y a aussi des avantages » sourit-elle.
Y.D.
Des familles monoparentales ou femmes isolées, j’aimerais bien que l’on parle également des comportements exaspérants et intolérables de ces femmes isolées et familles monoparentales, qui font que le conjoint décide de quitter le domicile conjugal.
C’est pourtant la réalité, ce qui est très regrettable.
C’est clair, les femmes abusent trop, certaines ne nous laissent plus pratiquer la polygamie librement et il paraîtrait qu’il y en a même qui demandent des pension alimentaires !
les hommes Mahorais sont tellement volages , qu on se demande comment les femmes osent enfanter d eux, c est un risque énorme qu elle prennent , les pauvres.
Gégé, il y avait le Houwili comme outil social, vous avez fait un choix non donc assumez la mono parentalité
Que des propos misogynes. La polygamie est interdite et la pension est faite pour aider les femmes a élever vos enfants messieurs.
Mag Dorne
Oui, la pension pour aider les femmes à élever nos enfants alors que ce n’est pas le cas. Les femmes utilisent l’argent pour des « chicoas » et « manzarakas « . Les enfants sont presque livrés à eux même.
Mag Dorne t’es vraiment au premier degré ?
Ma femme a osé lever son bras sur moi la semaine dernière, alors j’étais obligé de la quitter pour de bon.
Maintenant c’est moi qui suis monoparentale et j’assume.
Je préfère être femme seule avec mes enfants plutôt que de vivre avec un chasseur professionnel inutile.
Besoin de féminisme radical sur ce territoire rongé par la religion misogyne et par des comportements masculins abjects.
monoparental ou polygamie cachée?? on ne change pas une culture avec des lois…