De retour de Guyane, la chef d’entreprise aurait du passer son samedi à animer le séminaire sur le Conseil des Prud’hommes, Carla Baltus l’aura passé avec ses salariés. Depuis le 14 mars, une partie d’entre eux était en grève, après un débrayage pour protester contre des faits de violence sur les bus scolaires. Un mouvement qui basculait vers des revendications salariales dont nous nous étions fait l’écho, et qui se déclenche alors que Carla Baltus est auprès de sa mère malade en Guyane.
« Un mouvement illégal, a-t-elle expliqué à ses salariés, et comme elle nous le rapporte, étant donné que nous sommes un service public de transport scolaire, ajouté au délit d’entrave pendant plusieurs jours et en mon absence. Des informations qui ont été données aux représentants du personnel par la Direction du Travail, « et même par leurs propres syndicats, mais qu’ils n’ont pas répercutés aux salariés. Il y a eu manipulation. » Elle indique qu’ils n’étaient plus que 12 grévistes lors de son arrivée dans l’entreprise samedi.
La chef d’entreprise a déposé des plaintes auprès du procureur, « il fallait protéger l’entreprise, malmenée après des mois de perte l’année dernière lors du mouvement social. Nous sommes déficitaires, et malgré tout, j’avais consenti à octroyer des tickets restaurant de 8 euros, un coût de 100.000 euros, un vrai sacrifice pour l’entreprise actuellement. »
Le travail a repris ce lundi matin, annonce-t-elle, « mais il y aura des sanctions pour certains d’entre eux. »
Mounirou Soilihi, Délégué CGT Ma, explique avoir repris le travail, faute de combattant, « mais aucune des revendications n’a été satisfaite. Nous comptons poursuivre celle qui porte sur le nombre important de jours de congés chez certains, qui ne peuvent pas les prendre. »
A.P-L.
Après la guerre de 6 jours, c’est la grève de 9 jours