Seize ans après La Réunion, l’association France Volontaires compte désormais Mayotte parmi ses partenaires. Le président du Conseil Départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani a signé le 15 février dernier une convention en ce sens.
Celle-ci permettra à trois jeunes Mahorais chaque année de partir à l’étranger pour une mission de un à trois ans.
Pour le Conseil Départemental, ce dispositif s’inscrit dans sa « stratégie » régionale, consistant à multiplier les actions pour se faire reconnaître comme terre de France. Pour y parvenir, le fonds Interreg, une enveloppe européenne, est un outil idéal. Le volontariat s’inscrit dans ce cadre.
Deux objectifs pour Mohamed Sidi, vice-président du Conseil Départemental : « l’ancrage de Mayotte dans la région » et « faire de Mayotte une plate-forme économique dans le Canal du Mozambique ». « Nous avons besoin d’une coopération régionale normale, apaisée, au profit des habitants de la région » complète-t-il. Selon lui « le dispositif France Volontaires est un atour qui permet à notre jeunesse de voir autre-chose, de se former, d’aller exercer dans la zone ».
Régis par une loi de 2005, les volontaires de la solidarité internationale ne sont pas des bénévoles. Ils bénéficient de diverses compensations, notamment liées au coût de la vie dans le pays où ils partent. Assez pour constituer « des missions assez confortables pour les jeunes » assure Anne Korzsuk, responsable de la représentation de France Volontaires à La Réunion.
Exonération d’impôts, couverture santé et assurance vieillesse viennent compléter l’attractivité du dispositif.
Pour qui ?
Le dispositif du volontariat s’adresse aux jeunes âgés de 21 à 33 ans -sauf exceptions-, diplômés, avec ou sans expérience professionnelle. La moyenne d’âge se situe entre 28 et 30 ans et plus de la moitié des bénévoles ont un niveau Bac+5.
Ce qui est proposé, c’est donc bien une première expérience pour des jeunes soucieux de valoriser des compétences acquises. « Il est hors de question d’envoyer des jeunes non qualifiés » tranche Mohamed Sidi, vice-président du Conseil Départemental. Selon lui, les volontaires qui verront leur dossier accepté auront vocation à « devenir ensuite des forces vives à Mayotte ». Au niveau national, 84% des volontaires ont trouvé un emploi moins de 6 mois après leur retour.
Pour tous renseignements, joindre Anne Korszuk :
anne.korszuk@france-volontaires.org
www.evfv/afrique-australe-ocean-indien
Y.D.
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