Quel parent depuis la métropole ne voit pas en France Ô un pont qui le relie vers sa famille ultramarine. « Couper le signal dès 2020, c’est risquer de faire disparaître les outre-mer des écrans », alerte la rapporteure Jocelyne Guidez de la « Délégation sénatoriale aux outre-mer pour une juste présence des outre-mer dans l’audiovisuel public ».
Un contre-feu à la volonté du gouvernement de supprimer la chaine des réseaux Hertziens, pour la basculer sur le net, avec le risque de « conduire à une présence des outre-mer se résumant en 2020 à une ‘erreur 404’ », pointe le rapport.
En conséquence, la délégation sénatoriale aux outre-mer a adopté ce mardi 9 avril à l’unanimité un contre-projet pour assurer une juste présence des outre-mer dans l’audiovisuel public, et a appelé « le Gouvernement à corriger sa copie dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel. »
« La République ne se limite pas à son territoire Hexagonal », rappellent les sénateurs, qui dressent un état des lieux critique des grandes chaînes de la télévision publique, qui « se sont depuis longtemps exonérées de leurs cahiers des charges et de leur mission de service public de représentation de la population française. »
Prenant la défense de France Ô : « Malgré des moyens très modestes, la chaîne souvent critiquée est cependant aujourd’hui le seul canal de visibilité des outre-mer. »
Ils appellent à une évolution progressive vers le numérique, « en respectant un calendrier adapté qui n’anticipe pas de façon hasardeuse sur l’extinction de la TNT. Nous proposons de faire de France Ô le média global des outre-mer partout en France, appuyé sur le réseau des stations La 1ère ! ».
Un rapport adopté à l’unanimité par les membres de la délégation sénatoriale Outre-mer.
A.P-L.