La liste Renaissance se présente en rempart contre le « populisme »

Ca ne s'invente pas. La liste Renaissance, portée par la République en Marche, se présentait ce 1er mai au restaurant Renaissance Alpa-Joe à Mamoudzou. Le gros de son programme réside dans l'opposition aux "populistes", mettant RN et LFI dans le même panier.

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La liste se présente comme un 'front' contre un 'axe' populiste

J-25 avant l’élection européenne. Ce mercredi, le groupe République en Marche et les partis qui s’y sont greffés présentaient à Mamoudzou la liste Renaissance, menée par Nathalie Loiseau. Officiellement, la liste revendique une Europe « différente, plus juste et plus ambitieuse » et se dit progressiste. Surtout, elle s’affiche comme faisant « front contre un axe populiste Le Pen – Orban – Salvini, nous sommes contre cette vague » assure Aminat Hariti, référente LREM à Mayotte.
Daniel Martial Henry appuie sur ce point en y greffant une attaque contre Daniel Zaïdani. « Nous abordons ces élections dans un climat de trouble profond lié à beaucoup de revendications ici à Mayotte. Si certains cherchent à s’engager sereinement et à trouver des solutions pragmatiques, d’autres font le choix de la facilité, de la manipulation, du populisme. Il reprochait ainsi à l’ancien président du CD de n’avoir pas parlé d’Europe lors d’une interview. Il assure en outre n’avoir « aucune antipathie » pour le Codim.

Le maire de M’Tsamboro, Harouna Colo

Kira Bacar Adacolo, président du parti radical mahorais a lui aussi rejoint cette liste. Se disant centriste, il estime que « c’est la liste renaissance qui a le plus envie d’Europe ». Selon lui « Le Rassemblement National (ex FN) est anti-Europe. La France Insoumise est contre l’Europe, et les LR (ex UMP) sont eurosceptiques, voire souverainistes ». Ainsi, « rejoindre notre liste, c’est voter utile ».
Outre l’opposition aux autres candidats, le politicien rappelle que la liste portée par la majorité présidentielle a « des propositions concrètes » comme « mettre à plat l’espace Schengen » dont Mayotte ne fait pas partie, « créer une armée de défense européenne » ou encore « un salaire minimum européen ».

Les barges, c’est l’Europe

Daniel Martial Henry

Les différents soutiens locaux à cette liste, dont les maires de Mamoudzou, de M’Tsamboro et de Chirongui souhaitent « prévoir des événements pendant la campagne malgré cette période de Ramadan », avec notamment une réunion publique samedi à Chirongui, et un « grand meeting » dont la date n’est pas encore définie.

Soucieuse d’amener les électeurs aux urnes, Aminat Hariti rappelle qu’à Mayotte, « on vit l’Europe au quotidien, les barges ont été acquises par des financements européens, ainsi que d’autres projets de développement de Mayotte. L’Europe poursuit-elle, ce n’est pas que de l’argent, c’est aussi une identité, c’est aussi Erasmus. »

La liste comporte un Mahorais, en situation éligible. « Selon les intentions de vote, Mayotte pourrait se tourner vers une 20aine de députés européens » conclut Aminat Hariti qui souhaite renouveler la participation de la dernière élection européenne où Mayotte était le DOM qui s’était le plus déplacé aux urnes.

Y.D.

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