Le 9 mai 2019, le surnommé Magnélé, individu recherché par les forces de l’ordre et la justice depuis 2016, était interpellé « grâce au travail de longue haleine mené par les enquêteurs de la Section de Recherches de Pamandzi en collaboration étroite avec l’antenne GIGN de Mayotte », communique le procureur Camille Miansoni.
Il explique qu’il faisait l’objet de mandats de recherches dans le cadre de plusieurs commissions rogatoires liées notamment au phénomène des coupeurs de route, « et à des périples organisés par des groupes structurés aux fins de commettre essentiellement des vols avec arme. » Le phénomène de « coupeurs de route » avait durablement secoué l’île l’année dernière en freinant les déplacements nocturnes de la population.
Il a été placé en garde à vue dans le cadre d’un dossier d’instruction ouvert pour des faits de nature criminelle, « à savoir vols avec arme commis en bande organisée, vols commis en bande organisée, dégradation du bien d’autrui commis en réunion, enlèvement et séquestration avec libération avant le 7ème jour en vue de préparer ou de faciliter la commission d’un crime ou d’un délit et pour tentative d’extorsion avec arme commis en bande organisée, faits ayant été commis entre les 13 et les 19 janvier 2017 ».
Il a été présenté ce lundi au magistrat instructeur, et était mis en examen pour l’ensemble des faits susmentionnés et à l’issue du débat qui s’est tenu devant le juge des libertés et de la détention, il faisait l’objet d’un placement en détention provisoire.
« Dans les mois à venir, les investigations vont se poursuivre aux fins de préciser son implication dans plusieurs autres procédures ouvertes pour des faits similaires », conclut le procureur.