La FSU Mayotte interpelle les députés contre le projet de loi de transformation fonction publique

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Le projet de loi doit être voté le 28 mai et ce n’est pas pour la FSU Mayotte un projet de transformation de la fonction publique « mais un projet de destruction » : « Plus de contrats signifie plus de précarité et moins de statut. Moins d’instances c’est plus de despotisme et moins de démocratie participative, l’amoindrissement du rôle des commissions paritaires nous renvoie un siècle en arrière à l’entre deux guerres. Le développement des primes au mérite renforcera le copinage, l’arbitraire et détruira le sens de l’intérêt général au profit de l’intérêt particulier ».

Ils interpellent donc les députés de Mayotte, la LREM Ramlati Ali et le LR Mansour Kamardine, pour leur demander de voter contre : « Cette loi en s’attaquant aux instances (CT/CHSCT), aux rôles et place des élu.es dans la gestion des carrières et de la mobilité (suppression du rôle des CAP), à l’emploi titulaire (développement du contrat), à l’équité (salaire au mérite)… remet en cause gravement l’équilibre trouvé pour la Fonction publique afin de lui garantir une pleine indépendance pour exercer les missions au service de l’intérêt général et qui permet à la Fonction publique française d’être l’une des moins perméable à la corruption. » En 2018, la France se classait 21ème d’une liste de 180 pays, allant des services publics les moins corrompus, aux plus affectés, selon transparency international.

Selon la FSU, le rôle « d’amortisseur social » que la fonction publique a pu jouer lors des crises récentes « ne sera plus possible et nuira fortement aux capacités du pays de se relancer. » (Lire Lettre ouverte aux députés sur loi fonction publique)

Par ailleurs, la FSU Mayotte rappelle son opposition à une autre loi, celle de Jean-Michel Blanquer qu’elle surnomme « loi de la défiance ». Avec comme reproche principal le rôle de contrôle et de sanction conféré aux directeurs d’école et aux chefs d’établissement, qui pourront « évaluer leurs ‘collègues’ et les exclure trois jours sans traitement et sans possibilité aucune d’être défendus par un représentant du personnel. »

« Tous en grève le 28 pour défendre nos droits sociaux et le service public. Rendez-vous à 8h devant le vice-rectorat ».

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