Ces 121 monuments au total, vont donc bénéficier pour leur restauration des fonds collectés par le Loto du patrimoine managé par Stéphane Bern, l’Etat ayant décrété ne plus avoir les moyens de sauvegarder ses bâtiments.
La grille sera mise en vente dès le 15 juin au prix de 3 euros, avec un tirage exceptionnel le 14 juillet, et à partir du 2 septembre deux offres de tickets de grattage à 3 et 15 euros.
Des projets très éclectiques, puisqu’on y trouve l’abbaye de Sénanque, le phare de l’île aux Marins, à Saint-Pierre-et-Miquelon, le Château d’eau du Corbusier à Podensac, ou l’amphithéâtre de Saintes. Mayotte n’a pas été oubliée, et c’est la mosquée de Tsingoni et son minaret qui ont été élus. La première édition avait retenu l’usine sucrière de Soulou.
L’intérêt patrimonial défendu est celui d’un monument du XVIème siècle, et ils sont rares à Mayotte, avec notamment des traces d’occupation dès le XIIIème. Surtout, elle est la plus vieille mosquée en activité de France. Ce qui est à la fois un bien mais aussi un mal, puisqu’elle subi plusieurs transformation depuis sa structure initiale. Et pas des plus heureuses.
Humidité et corrosion
La mosquée a en effet été plusieurs fois remaniée, notamment au XIXe siècle, en 1986, en 1991 avec l’édification du minaret, puis en 2004. La mosquée d’origine a été absorbée par les extensions mais reste visible. Plusieurs parties majeures sont d’origine, comme la porte nord et surtout le mihrab en corail sculpté. Partiellement classée monument historique en 2015, elle fait l’objet d’importants travaux de rénovation.
Mosquée du sultanat lorsque Tsingoni était capitale de Mayotte, elle témoigne de l’influence shirazienne et swahilie sur l’île. Elle reste un important foyer religieux de Mayotte et un symbole de l’île.
Un diagnostic a été fait pour proposer le monument à la restauration. Le minaret est actuellement fragilisé en raison de la corrosion du métal utilisé lors de sa construction, entrainant notamment « une fissuration et un éclatement des bétons ». On se souvient que le croissant ornant son sommet, avait du être déposé.
Quant à la mosquée en elle-même, la liste est plus longue : « Fissures traversantes sur façades, dévers prononcé, absence d’évacuation des eaux pluviales », ont provoqué infiltrations, condensation, corrosion des éléments métalliques et moisissures.
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A.P-L.
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