Séquestration et agression sur fond de contrebande de médicaments

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Des forces de l'ordre déployées aux abords des établissements scolaires (Archive)

La gendarmerie communique sur un enlèvement non encore expliqué, mais qui s’apparente à un règlement de compte.

Le 7 juin 2019 dans l’après midi, un individu circulant à pieds est enlevé sur la voie publique, à la sortie du village de Kahani, par 5 personnes qui le rentrent de force dans un véhicule, devant de nombreux témoins.
L’un des malfaiteurs ayant du rester sur place, par manque de place dans le véhicule, est désigné par la population à une patrouille de la gendarmerie mobile en service à proximité. Les gendarmes interviennent immédiatement et l’interpellent, alors qu’il est détenteur de médicaments de contrebande, fabriqués en Chine, en provenance des Comores, ainsi que d’une importante somme d’argent.

Alors que le véhicule prend la fuite, d’importants moyens terrestres et aérien, engageant notamment 28 gendarmes sont rapidement déployés, afin de retrouver la victime et ses ravisseurs, dont le véhicule est identifié.
La victime est alors transportée et dissimulée dans un banga localisé dans le secteur de Coconi, où elle sera violentée.

Les investigations se poursuivent et les recherches toujours en cours permettent d’intercepter le véhicule, le lendemain, samedi 8 juin, dans le secteur de Tsararano et d’interpeller son conducteur, qui est le même que celui qui conduisait le véhicule le jour du rapt.
Des perquisitions sont réalisées aux domiciles de différents suspects en fuite, qui amènent la découverte d’armes blanches dissimulées, de documents d’identité, de plusieurs dizaines de boites médicaments de fabrication chinoise et de plus de 6 Kg de contrebande de tabac, en provenance des Comores.

Dans le même temps, la victime séquestrée dans un banga localisé sur le secteur de Coconi, commune de Ouangani profite d’un survol de l’hélicoptère de la gendarmerie, pour s’enfuir et rejoindre le dispensaire de Mramadoudou, alors que ses ravisseurs se dissimulent des vues des gendarmes dans l’hélicoptère.
Le 9 juin, les deux auteurs interpellés sont présentés à un magistrat du parquet de Mamoudzou, qui décide de leur mise en examen, avec placement en détention provisoire dans le cadre d’une information judiciaire.

Les investigations se poursuivent pour évaluer l’ampleur du trafic, et pour localiser et interpeller les autres mis en cause, et la nature du rôle de chacun.

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