Près de 200 visiteurs venant de toute l’île se sont réunies à Dzoumogné tôt vendredi matin. Leur but : découvrir les métiers de la sécurité, lors d’une action organisée par le Pôle emploi de la commune.
« L’action consistait à inviter les demandeurs d’emploi. Chaque mois nous faisons une action sur un métier. Cette fois, on a fait un focus sur la sécurité, publique comme privée ».
Sur les stands des participants, une dizaine d’opérateurs comme OSR et UPS mais aussi « une société de vidéo-surveillance et l’armée de terre » note le responsable. En revanche la police et la gendarmerie avaient signalé « un empêchement de dernière minute ».
Outre la documentation, les visiteurs ont pu observer une démonstration de maître chien désarmant un agresseur, de quoi « donner envie à des gens de travailler dans ce domaine porteur à Mayotte ».
Des métiers de moins en moins réservés aux hommes
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L’autre bonne surprise, c’est que les métiers de la sécurité ne sont plus l’apanage des hommes. Si les préjugés restent tenaces, il y a « de plus en plus de femmes » constate, ravi, le responsable. « Ce vendredi matin, on a eu 200 personnes, dont 40% de femmes. L’une d’elles venait de Mamoudzou car c’était son projet. Elle en avait entendu parler à la radio et elle est venue le concrétiser ici. »
Car si informer est utile, c’est aussi pour trouver un emploi que ces actions sont menées. Ce vendredi, plusieurs demandeurs ont trouvé chaussure (de sécurité bien sur) à leur pied.
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« Il y avait une dizaine d’offres d’emploi à pourvoir, on a fait passer des entretiens en job-dating, et on sait par les entreprises qu’au moins deux personnes seront recrutées ».
Ce résultat encore provisoire (d’autres pourraient suivre) n’est pas une surprise pour Daroussi Mohamadi. « C’est un secteur qui recrute régulièrement, 90% des personnes que l’on forme à ces métiers trouvent un emploi ensuite. Rien que l’année dernière, on a une 30aine de demandeurs d’emploi qui ont été embauchés. En fait, ça recrute sans arrêt. Il y a du turn-over, mais aussi beaucoup de CDI. »
Y.D.
Il y’a un turn-over… Ca prouve l’instabilité dans ce métier. À Mayotte, il y’a un vrai monopole. Une personne qui a la main mise sur plusieurs sociétés. Et celles qui essaient de s’implanter, sont étouffées. Hormis quelques-unes qui s’en sortent au mieux. Je ne sais pas aujourd’hui, mais je me souviens encore des 39 heures par semaine. Et que tu travailles de jour ou de nuit, à la fin du mois, tu ne vois pas la différence. Bref…
Exactement
Y a pire que ça et quand tu perds ton boulot tu t inscris pour bénéficier les allocations tu les as jamais même si t as fait les plus de 600 heures surtout à Dzoumogne
Ben Wa Coustoum Il faut garder ses fiches de paie en espérant que la boîte paye ses cotisations. Je me souviens de notre collègue qui a eu un accident très grave, il aurait dû être indemnisé jusqu’à la fin de ses jours mais aux dernières nouvelles, il a toujours rien.
Combo Madiba Muhammad be oui