Enzo : « On va redémarrer très vite »

Alors que l'incendie à Kawéni était en passe d'être éteint mardi soir, Enzo Digirolamo est revenu sur les circonstances du sinistre, avec deux idées en tête, « remercier tout le monde » et relancer l'activité « d'utilité publique » au plus vite.

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Enzo Digirolamo, reconnaissant pour tous ceux qui ont aidé à combattre le feu

Trois jours après le déclenchement du plus gros incendie de l’histoire récente de Mayotte, on n’en sait toujours pas davantage sur les causes du sinistre. « Je laisse faire l’enquête » indique, prudent, Enzo Digirolamo, patron de l’entreprise de valorisation des déchets touchée par le feu. Toutes les hypothèses sont en effet sur la table. « Il y avait un gardien, il n’a rien vu de spécial. Quand il a vu le sinistre, il a tout de suite appelé les secours et il est intervenu avec des extincteurs, mais ça a pris très vite » explique le responsable de l’entreprise familiale. Si les pompiers sont arrivés selon lui « en dix minutes », le feu s’est vite propagé. « Ca a pris en plein milieu, c’est des paquets de ferraille compactée, il y a de la graisse, des peintures… puis ça s’est propagé sur des pneus. Le feu a tourné, tourné et est allé enflammer des voitures du garage mitoyen ainsi que des déchets à trier, du carton etc. »

Le panache de fumée était visible à des kilomètres à la ronde

Seule certitude pour l’entrepreneur, « si c’était arrivé 24 heures plus tard, personne n’en aurait parlé, car ça n’aurait pas pris cette ampleur, on déplaçait le tas en feu et c’était fini ». Le fait que l’incendie parte un dimanche après-midi, ,avec une seule personne sur place, est donc le « manque de chance » qui explique la tournure qu’a pris l’incident.
En tout, près de 4000m² ont été touchés estime-t-il. Toutefois l’action rapide des personnes sur place a permis de limiter l’impact du sinistre. « Un peu de matériel a été pris » regrette le chef d’entreprise, mais le gros de l’équipement, notamment une presse à métal et le nouveau broyeur à papier acquis le mois dernier, ont pu être sauvés par les salariés de l’entreprise.

Des derniers sont en effet venus en appui des pompiers, ce qui a permis « de gagner trois jours nous a dit le chef des opérations de secours, en creusant des saignées ».

« J’ai toujours dit à mes gars, le danger, c’est le feu»

Avec le constat soulagé d’une absence de victimes, Enzo Digirolamo s’inquiète désormais « surtout de faire redémarrer l’entreprise, et du bien-être de mes salariés ». Il compte relancer son activité « dès que les pompiers donneront leur feu-vert ». Ceux-ci devraient laisser sur place une lance à incendie pour prévenir toute reprise dans les jours qui viennent.
Mais si l’entreprise est prête à repartir, il y aura un avant et un après, assure le patron. « J’ai toujours dit à mes gars, le danger, c’est le feu : séparez bien les déchets. Ils l’ont fait et heureusement, sinon je n’avais plus de bureau, plus rien ». Les procédures ont donc été respectées selon lui, mais pas de satisfecit pour autant. Dès la rentrée, l’entreprise va totalement se repenser pour tirer les leçons de ce feu, et le site sera réaménagé dans cet esprit.
Pour l’heure, « ce qui est important c’est de remercier les gens, conclut Enzo. Tout le monde a été exemplaire, je ne peux que féliciter les pompiers de leur intervention et j’ai reçu beaucoup de soutien. C’est là qu’on voit qu’on est une entreprise d’utilité publique. »

La rédaction

7 Commentaires

  1. Pollution généralisée. On connait tous les produits « traites » chez Enzo. Comment se fait t’il que la population aux alentours (y compris les entreprises) ne sont pas protégées.
    Et les services étatiques sont complices.
    Inadmissible. Il serait intéressant de connaitre les procédures internes en matière de sécurité dans cette entreprise qui expose la population.
    Que font ils des batteries ? Des huiles ?
    Mais à quoi servent les journalistes sur cet île.
    Scandaleux.
    En passant simplement quelques minutes, nous sommes pris de nausées et des mots de ventres.
    Que les services étatiques fassent leurs boulots.
    Quid de son intervention en mode « star » sur la première, impensable.

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