Trois bonnes raisons de chercher les baleines dans le lagon

Les baleines se font désirer alors que commence le mois d'août. Après deux années riches en cétacés, les prestataires et leurs clients patientent et espèrent. Mais ce n'est pas une raison pour rester à terre à attendre les premières photos.

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Un saut de baleineau à Mayotte en septembre 2018

5h30. Les premières lueurs du jour font rougeoyer l’horizon à l’est de Petite Terre. A cette heure matinale, seuls deux bateaux s’élancent à l’assaut des quelques vagues. Leur but : trouver des baleines à bosse, les reines du lagon de juillet à octobre. Ce vendredi, ce sera sans succès, mais voici trois bonnes raisons de partir quand même en mer tenter sa chance :

1 : Parce qu’il n’y a pas que les baleines à admirer !

Un groupe de globicéphales observé en novembre 2017

Le spectacle d’un lever de soleil sur le lagon est incomparable. Celui d’un banc de dauphins long-bec qui sautent autour du bateau l’est tout autant. Si à l’occasion d’un safari, en quête de baleines, vous avez droit à ce spectacle offert par quelques uns des centaines de dauphins sténelle qui habitent ici à l’année, la journée sera gagnante !
Parfois, la sortie réservera d’autres surprises, aussi inattendues qu’imprévisibles : les années précédentes, des chanceux ont pu voir des orques, ou des baleines bleues. Plus petits mais non moins charmants, des globicéphales sont aussi parfois de passage au large.   Et quand a-t-on une chance d’en voir ? Quand on cherche les baleines bien sur. Et pourquoi pas un dugong ? Ce mammifère en voie de disparition est encore occasionnellement aperçu en train de brouter les platiers.

2 : Parce qu’il faut bien un premier

La baleine Karima et son petit, en août 2018

Si personne ne se lance pour tenter de les voir, personne ne les verra. Si personne ne prend la première photo, personne ne la verra. Et chaque année, c’est ce moment unique qui lance en grande pompe la saison des baleines : les photos circulent sur le Web, et les prestataires nautiques font rapidement le plein de passagers. Être parmi les premiers à repérer une baleine qui se laisse observer, ça peut être une chance unique de la nommer, comme la fameuse baleine à bosses Karima qui, avec son petit, avait ravi des centaines de plaisanciers l’année dernière.

3 : Parce qu’elles sont là, quelque part !

La première baleine à bosse a été observée il y a près d’un mois déjà. Un peu tôt pour être le signe annonciateur d’une arrivée massive de ces migrateurs géants, venant d’Antarctique pour se réchauffer et faire grandir leurs nouveaux-nés. L’espoir renaît depuis ce jeudi, puisque deux autres de ces cétacés ont été observés à l’intérieur du lagon, du côté ouest de Mayotte, en train de faire route vers le nord. Ce sont des plongeurs de retour au bercail qui les ont croisées. Cette rencontre de saison redonne tout son sens aux recherches menées par les opérateurs du lagon.

Y.D.

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