Elle aura été bien courte, cette deuxième semaine d’août. Commençant par l’Aïd-el-Kebir, fête qui célèbre l’intervention de Dieu pour sauver Isaac du sacrifice, cette semaine se poursuit avec une autre fête religieuse, chrétienne celle-là : l’Assomption.
A ne pas confondre avec l’Ascension, qui célèbre la montée au ciel de Jésus pour les chrétiens, l’Assomption fête la montée au ciel de la Vierge Marie, mère de jésus.
Si les deux termes sont semblables, l’étymologie permet d’y voir plus clair. L’Ascension, du Christ donc, provient du latin ascendere, qui signifie s’élever, monter. L’Assomption découle quant à elle du mot latin assumere, qui veut dire assumer ou enlever.
En effet, cette étymologie présuppose une initiative divine, contrairement à Jésus, Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel. Dieu qui fait le choix de la ramener auprès de son fils.
Les deux fêtes, l’Ascension et l’Assomption, sont néanmoins liées pour l’Eglise catholique qui l’explique ainsi sur son site français : « Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui deviendra la condition des sauvés à la fin des temps. » Le prêtre Laurent de Villeroché ajoute sur ce site que l’Assomption a une vocation unificatrice pour les Chrétiens. En s’élevant de la sorte, « La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la « transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa propre victoire sur la mort. Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ. »
La fête est ainsi présentée comme une célébration de l’espérance qui découle de la foi des croyants.