Le syndicat du 1er degré de Rivomalala Rakontondravelo fait la liste des « couacs » de cette nouvelle rentrée, « impréparations, chantiers inachevés, classes non pourvues d’enseignants, dans des conditions d’hygiène et de sécurité inacceptables ».
Il souligne surtout l’impossibilité de mettre en place les mesures ministérielles à Mayotte: « classes surchargées alors que tout le département est en REP ou REP+ », classes de CP-CE1 pas réellement à 12 mais plutôt en « duo », avec un risque de « brouhaha », difficulté d’appliquer la scolarisation dès 3 ans, quand « nous avions déjà des difficultés à scolariser les enfants à 6 ans ».
La livraison de classes reste le remède, et Rivo s’interroge: « Sur les 40 millions d’euros déployés depuis 2018, combien de nouvelles salles de classe ont-elles été livrées ? » On se souvient que selon le plan de programmation livré en avril dernier lors d’une réunion présidée par le préfet Dominique Sorain, 469 salles neuves, 770 rénovées et 57 réfectoires ont été annoncées pour le 1er degré sur 2017-2025, avec un budget annuel porté de 20 à 30 millions d’euros dès 2019. Il serait bon de dresser un point d’étape de rentrée.
Rivo accuse en tout cas les « responsables » d’un manque de volonté, en particulier les élus locaux qui « ne devraient pas se cacher derrière le manque de moyens et/ou leur incompétence pour fuir leur responsabilité ».
Enfin il fustige l’annonce du vice-recteur de possible formation de classes de niveau « qui aboutirait à un système éducatif à deux vitesses. » Le sujet avait été abordé en conférence de presse par le JDM qui avait interpellé le ministre Blanquer. Il ne s’y était pas opposé face à la fuite des meilleurs élèves de l’île, « ce n’est pas notre doctrine habituelle, mais elles existent dans plusieurs établissements ici, il ne faut pas avoir de dogme ».
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A.P-L.