Les visites officielles de chaque commune sont un exercice incontournables des nouveaux préfets, pour rencontrer les élus et se faire une idée de la réalité de chaque territoire. « Car rien ne vaut le terrain » selon Jean-François Colombet soucieux de « comprendre les problématiques et recenser les réussites ».
Ce lundi, c’était donc le tour de Mamoudzou, « vaisseau amiral de Mayotte, cœur économique et administratif de l’île et là où se trouve la plupart des services de l’Etat, d’où l’importance de ma visite » a-t-il commenté.
Les élus lui ont présenté les principaux projets de la commune, du stade municipal de Tsoundzou 1 et ses 2000 places au futur lycée de Kwalé en passant par le futur gymnase de M’Gombani, quartier qui devrait aussi voir naître une crèche. L’éclairage public était aussi au menu de la présentation avec des extensions prévues de Tsoundzou au rond-point Jumbo.
Des projets salués par le préfet qui voit en Mamoudzou un bon élève en termes de consommation de crédits. « Il faut absolument que les communes utilisent les crédits de l’Etat, car le taux est très faible, je ne dirai pas de chiffre parce que j’ai honte » a-t-il commenté. Il a aussi promis d’ériger la lutte contre l’habitat illégal en cheval de bataille.
Evoquant la « réduction des bidonvilles », le préfet a estimé « il faut que dans 10 ans cette image de Mayotte ait disparu ». Il a pour cela signé avec le maire Mohamed Majani une convention visant à « stopper l’extension de l’habitat illégal ».
Bientôt 20 caméras de plus
Il a ensuite visité le CSU, cœur de la vidéosurveillance de la commune situé dans les locaux de la police municipale, dont les images sont relayées au commissariat de police nationale.
Un dispositif de 66 caméras dont 20 à infrarouge, bientôt étendu à 86, qui « permet de sécuriser des endroits qui ne l’étaient pas » salue le préfet. « Mamoudzou c’est la grande ville de Mayotte, cet équipement est indispensable ici. D’autres communes réfléchissent au même système car il est efficace » constate-t-il.
Des communes qui devraient pouvoir compter sur les fonds publics du contrat de convergence. « L’Etat accompagne abondamment toutes les politiques publiques de Mayotte » promet-il.
Il a d’une manière plus générale voulu se montrer « aux côtés des élus » du territoire, car « ils sont dépositaires de l’intérêt général » et qu’il est nécessaire pour lui de les « conforter aux yeux de l’opinion »
Y.D.