« Pour se faire un peu d’argent », un jeune homme est parti en plongée sous-marine en apnée, ramassant huit poulpes, six lambis, un fer à repasser, un triton conque et un mollusque non identifié, rapporte le Parc Naturel Marin qui rappelle que ce sont des espèces protégées et que la chasse sous-marine dans le lagon est interdite
« Les agents du Parc ont rappelé au contrevenant l’interdiction de pêcher en action de nage dans le lagon de Mayotte ainsi que le ramassage d’un certain nombre de coquillages protégés dont la conque, le lambi couramment appelé sept doigts, et le fer à repasser. Ils lui ont expliqué aussi les règles de pêche à bord des pirogues traditionnelles, seulement autorisées à naviguer dans la bande des 300 mètres. Ces mesures ont été mises en place pour préserver la ressource en poulpes, espèce particulièrement prisée à Mayotte, comme les coquillages les plus fragiles qui connaissent un effondrement massif de leurs effectifs depuis une vingtaine d’années. »
Les agents du Parc ont procédé à la remise à l’eau des espèces pêchées et ont appréhendé la pirogue et le matériel de pêche pour une éventuelle saisie ultérieure. « A l’issue du traitement de la procédure par les services instructeurs, le jeune piroguier s’expose à une amende de 22.500 euros qui viendront s’ajouter à la confiscation de la pirogue et du matériel de pêche. »
Le PNM s’explique sur ce classement d’espèces protégées: » Le triton conque, le fer à repasser ainsi que le casque rouge sont des prédateurs de l’étoile de mer Acanthaster, dévoreuse de corail. Si ces coquillages se raréfient, cela augmente les chances de pullulation de cette étoile qui peut, en grand nombre, dévaster nos récifs coralliens. »
Le Parc n’est pas seul acteur du contrôle des pêches, il indique que « la gendarmerie maritime collabore régulièrement aux contrôles et apporte une assistance logistique en mer. La Direction des affaires maritimes de Mayotte exerce le suivi de la procédure pénale ou administrative. »
