L’UI CFDT Mayotte fait feu de tout bois dans un communiqué adressé aux médias. S’il semble porter sur la situation de l’emploi pour les salariés d’IBS dans le cadre de la cession, qu’il critique, de l’exploitation de la carrière de Kangani à Vinci, le président du syndicat parle aussi d’une dégradation plus globale de la situation sociale, économique, éducative et environnemental de l’île. Revenant sur « la tragédie » devant le lycée de Sada, il implore « les autorités politiques et administratives » à « entendre le signal d’alarme », en faisant référence aux cambriolages, « prenons nos responsabilités », pour éviter de nouveaux blocages de l’île par les revendications sécuritaires de la population.
Balahachi Ousseni craint un duopole dans le secteur du BTP, en cas de départ d’IBS, et demande une transparence sur la gestion de l’eau potable par le Sieam et Vinci. Ils dénonce des « monopoles qui gagnent du terrain », or, « les mahorais ont besoin de voir l’amélioration de leur pouvoir d’achat et de l’emploi », eu égard à leur « combat contre la vie chère », en 2011.
Il dénonce un Plan de convergence, « sans l’alignement des droits sociaux »n et sans « gros projets tel que le rallongement de la piste d’aéroport. Nous en avons assez de plans sur le papier ! »
Un long paragraphe est consacré à la situation scolaire « dramatique » avec des résultats en baisse aux examens, en raison d’un problème de sureffectif scolaire, « le nombre de classes est insuffisant (…) 300 élèves de collège et 950 de lycées sont sans affectation », et revient sur le nombre insuffisant de titulaires et le problème des agents en congé maternité. Une réalité à laquelle « s’ajoutent l’insécurité et l’immigration clandestine (qui ne baisse pas), qui alimentent les tensions sociales et nourrissent les conflits intercommunautaires ».
(Lire Communiqué de presse CFDT)