C’est une « combattante pour Mayotte française » qui s’est éteinte il y a quelques jours, « Moyengué portait en elle l’amour de notre terre et de ses traditions », rapporte le Collectif des citoyens de Mayotte. « Elle donnait sa voix et son énergie au Maoulida Shengue dont elle devenue l’une des grands foundi : la spiritualité, la musique et l’âme de Mayotte vibraient en elle d’une force hors du commun ».
Le collectif en profite pour inviter « les uns et les autres à méditer sur la détermination et la conviction de Moyengué et des femmes de la génération des Chatouilleuses qui sont allées pacifiquement lutter pour Mayotte et ses enfants. Nous devons être à la hauteur de leur héritage et achever leur combat pour la dignité des Mahoraises et des Mahorais! »
face à la disparition de la dernière des Chatouilleuses, ils appellent le Conseil Départemental et la Préfecture « à déployer en urgence les moyens nécessaires pour aller à la rencontre de nos Anciens, recueillir leurs paroles et enregistrer leurs témoignages pour que notre Histoire et leur sagesse soient transmises aux générations futures. Mayotte doit saluer celles et ceux qui ont lutté pour notre île et nous leur devons tous un devoir de mémoire : nous espérons que les autorités auront l’élégance de baptiser l’un des nouveaux établissements scolaires en construction du nom de Moyengué Echati Maoulida. Cet honneur serait d’autant plus mérité que Moyengué a milité pour la scolarisation des garçons et des filles, intercédant auprès des autorités pour obtenir l’instruction des petits oubliés. Comme toutes les Chatouilleuses, Moyengué savait que l’éducation serait l’avenir de Mayotte. »
Ils adressent leurs très sincères condoléances à la famille et aux proches « de cette grande dame en les assurant la pleine solidarité de Mayotte en ces douloureuses circonstances. »
