Inauguration de la MJC de Tsoundzou, financée à 100% par la mairie de Mamoudzou

Six ans après la pose de la 1ère pierre, la MJC de Tsoundzou est sortie de terre. Opérationnelle, elle se cherche néanmoins un directeur.

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La MJC inaugurée par les élus et le préfet ce vendredi matin

La MJC de Tsoundzou II a été inaugurée ce vendredi. C’est la dernière de la série de 6 que nous énumère le maire Mohamed Majani : Kawéni, Mamoudzou, Mtsapéré, Vahibé, Passamainty, et donc, Tsoundzou, avec des activités dédiées* dans chacune des structures, « ici, ce sera l’expression corporelle. Toutes les associations de la commune spécialisées dans ce domaine sont les bienvenues. Nous assurons la gestion en régie directe, mais le fonctionnement est co-organisé avec les associations. »

Dans son discours, il avait vanté un équipement « amené à jouer un rôle important dans cette zone Sud de Mamoudzou où se concentre un grand nombre de scolaire avec les écoles de second degré, le collège de Kwalé et bientôt le futur lycée Mamoudzou Sud. Il s’agit donc d’accompagner les projets pédagogiques initiés par les écoles. »

La salle de lecture dont les étagères demandent à se remplir

C’est peu habituel, il faut donc le souligner, si le préfet Jean-François Colombet y voit un bel outil de cohésion et d’ancrage du vivre ensemble, il était seulement venu assurer une caution morale, « nous n’avons déboursé aucun euro pour ce projet, ce sont les élus de Mamoudzou qui l’ont financée seuls. » Un encouragement à prendre avec hauteur quand on sait que ce préfet agitateur d’élus, est parti en guerre contre le déficit de consommation de crédits de la part de la classe politique locale.

Visite cordiale et de concert donc de la médiathèque de la part les deux hommes, avec comme points d’orgue, la salle de lecture au 1er étage, pas très fraiche car à ventilation naturelle, et la salle polyvalente au rez-de-chaussée, « qui peut accueillir 390 personnes debout ou 150 assises », nous explique Boina Hamissi, le DGA des Services Techniques.

« Construire à Mayotte, un chemin de croix ! »

Zaidou Tavanday avait suivi la naissance du projet lorsqu’il était encore élu

A l’extérieur, le bâtiment flirte avec un look à la Mondrian et ses carrés de couleur. L’investissement aura couté au total prés de 3 millions d’euros, uniquement financés sur fonds propres donc. Le bâtiment ne semble pas totalement neuf, et pour cause « il a mis 6 ans à sortir de terre ! », s’exclame Zaïdou Tavanday, ex conseiller départemental de Mamoudzou 2. « La pose de la première pierre a eu lieu en 2013. Je sais que construire à Mayotte, c’est un chemin de croix, mais il y a eu beaucoup de négligences, car en 2015, le bâtiment était déjà érigé. » Il a bien conscience que cette prise de position à 5 mois des municipales peut sembler téléguidée, « j’assume. Regardez juste les dates, 6 ans de gestation, et sans explication ! »

Côté mairie, plusieurs arguments sont versés au débat, « le projet décidé par l’ancienne municipalité, ne prévoyait pas de parking, il a fallu revoir l’ensemble », explique Thoihir Youssoufa, le DGS, quand pour Sidi Nadjayedine, adjoint au maire, se sont accumulés plusieurs problèmes : « La carte mémoire de l’ascenseur avait été retirée, sans parler du problème d’éclairage. La commission de sécurité a du passer plusieurs fois. »

Le petit côté Mondrian de la MJC de Tsoundzou

Un directeur est activement recherché pour la MJC de Tsoundzou, « nous avons déjà lancé deux appels à candidature, sans succès, rapporte le maire, nous recherchons une personne qualifiée. » Car ledit directeur ne devra pas uniquement se tourner vers la mairie pour financer ses activités, « il faut aller chercher notamment les fonds européens », traduit Sidi Nadjayedine.

Autre infrastructure en cours dans la commune, le plateau couvert de M’gombani qui jouxte la MJC du quartier, les travaux ont été lancés.

Anne Perzo-Lafond

* MJC de Vahibé, spécialisé dans la thématique environnementale, Médiathèque de Passamainty : lecture pour tous, MJC Baobab : les danses urbaines, MJC M’gombani : programmation musicale et artistique, MJC Kawéni : sur les spectacles vivants, MJC de Tsoundzou : les expressions corporelles

2 Commentaires

  1. C’est une bonne chose mais il faudrait peut être afficher sur un panneau, en gros caractères visibles de loin, le fait que la MJC a été financée entièrement par la mairie et donc par nos seuls impôts locaux et taxes notamment l’octroi de mer (tout le monde, riches et pauvres, y a contribué), comme ça elle connaitra peut être un meilleur sort que celle de Mgombani qui, à moins de 2 ans après son inauguration, a déjà une piètre figure, du moins quand on la voit de l’extérieur.

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