Les 5 Chambres de métiers et d’artisanat d’Outremer, Guyane, Guadeloupe, La Réunion, Martinique, Mayotte, fortement impactées par le changement de leur financement à hauteur de 1,2 millions d’euros en 2019, se disent en sursis. Elles demandent une compensation de leur perte et annoncent une opération « Artisanat Outremer en colère » le 17 octobre.
La situation des CMA d’Outremer est préoccupante quant au maintien de leur activité. En cause : l’exonération de cotisation foncière des entreprises réalisant moins de 5.000 euros de chiffre d’affaires, qui réduit de 20 % en moyenne leurs ressources par rapport au budget 2019, soit 1,2 million d’euros.
Cette exonération, qui concerne toutes les CMA, impacte plus particulièrement les ressources financières de l’Outremer en raison de la proportion de petites entreprises artisanales locales. A titre d’indication, l’impact pour la CMA Mayotte est près de 250.000 euros.
Réunis en commission le 7 octobre, les présidents des chambres d’Outremer ont signé une motion demandant au gouvernement de considérer leur spécificité territoriale et d’appliquer des mesures de compensation, au même titre que celles en faveur des collectivités locales.
Une opération symbolique « Artisanat Outremer en colère » est prévue le 17 octobre prochain. A Mayotte, les services de la CMA seront fermés au public, à l’exception de l’Université Régionale des Métiers et de l’Artisanat.
Si rien n’est fait, les chambres de métiers et de l’artisanat d’outre-mer se retrouveront à court terme dans l’incapacité de remplir leurs engagements et de réaliser les missions qui leur sont confiées. Or, les besoins en accompagnement des entreprises artisanales sont d’autant plus nécessaires qu’il s’agit d’un public d’entreprises fragiles. Par leurs différentes actions, les chambres de métiers et de l’artisanat d’outre-mer contribuent aussi à réduire le chômage des jeunes, particulièrement élevé en outre-mer