« Maore na farantsa pakatcho », « Mayotte française pour toujours », a lancé Emmanuel Macron à Mtsamboro

Harouna Colo, le maire de Mtsamboro accueillait « un homme d’engagements plutôt que de promesses », reprenant là les termes même de l’alors candidat Emmanuel Macron lorsqu’il était venu à Mayotte. L’immigration clandestine était le thème local de l’étape. Le président invitait à dépassionner le débat.

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« Maore na farantsa pakatcho", clamait le président Macron

Ce n’est pas par hasard que la commune a été choisie, porte d’entrée facile, par son îlot, de l’immigration clandestine en provenance d’Anjouan. A ce sujet, l’expression du jour dans la bouche d’un Emmanuel Macron ravi de ces premiers mots en shimaore, fut « Maore na farantsa pakatcho », répété à plusieurs reprises. Que l’on peut traduire par « Mayotte française pour toujours », ou, pour les facétieux, Mayotte est française et le restera à jamais ! Un pendant narquois du panneau « Mayotte est comorienne et le restera à jamais », fiché à Moroni (Grande Comore). Histoire que la population entende sa détermination dans sa propre langue, sans doute.

Il n’y a pas eu de grande annonce de lutte contre l’immigration clandestine, outre l’opération civilo-militaire Shikandra et le temps que le président aura passé avec les 1.500 militaires qui la composent. Il l’a réaffirmé à Mtsamboro, les 25.000 reconduites à la frontière seront atteintes à la fin de l’année, et a annoncé que les premiers résultats de l’accord de coopération avec les Comores se faisaient sentir, « nous avons 20% de départs de kwassas en moins, et ils ont démantelé des filières de passeurs en juillet ». Ce sont bientôt 8 intercepteurs et non plus 6, qui seront à l’œuvre 24h sur 24.

Emmanuel Macron au milieu d’une forêt de drapeaux français à Mtsamboro

L’accroissement des demandeurs d’asile africains des Grands Lacs impose de diminuer la longueur de traitement des dossiers, « on doit pouvoir en traiter 30 par jour en intensifiant les missions de l’OFPRA. »

Mais appelait la population à la raison, en gros, à ne pas tomber dans le populisme : « Ne tombez pas dans la haine de l’autre. Dire que vos ennemis sont de l’autre côté, ce serait irresponsable, surtout que beaucoup d’entre vous ont de la famille là-bas. Il faut dépassionner le débat avec les Comores. » Une parole qui en aura décontenancé plus d’un, mais qui replace le débat à sa juste place.

Plus tard, lors de la conférence de presse dans le superbe collège de Mtsamboro, avec vue imprenable sur les cocotiers, il était interpellé sur la revendication de Mayotte par les Comores, « mais cela ne dépend que d’eux, je ne peux pas me prononcer à leur place. Ce que je sais, c’est qu’il n’y a pas d’ambiguïté en ce qui nous concerne, la République est au cœur de Mayotte. »

Anne Perzo-Lafond

10 Commentaires

  1. Parler en mahorais avec un accent ridicule, j’ai cru entendre du verlan français, bon bref, trêve de discours de démagogie et face à la réalité qui est celle de la France de sortir de l’illégalité dans laquelle elle se trouve, soit l’occupation illégale de Mayotte comorienne par la France qui a été condamnée à l’unanimité et de manière consécutive plus d’une vingtaine de fois par le conseil de sécurité des nations.

    • Georgi Ibrahim : Décidément, tu es un optimiste mal informé, et je l’ai bien remarqué. Pire encore, tu t’y connais en rien en droits internationaux ni en lois internationales. Bref, tu es un illettré et un analphabète de surcroît, corrompu par des billets de banque en euros. Franchement j’ai honte pour toi. En tout cas il faut tout pour faire un monde, y compris les gens de ton acabit. Quel bouffon celui-là !

    • Mayotte enragée ! Eh bien, j’ai compris, je ne savais pas que c’est un chibouchiphone, et j’en étais sûr car d’habitude, tous les mahorais qui commentent ici sont bon en français, sauf Georgi Ibrahim.

    • Eh bien mon cher ami Georgi Ibrahim, Décidément, tu fais de véritables progrès en français, en l’espace de quelques minutes. Toutes mes félicitations, et je suppose qu’il n’y a personne qui souffle derrière ! En tout cas, tu viens de me convaincre, du moins je l’espère, que tu as un excellent niveau en français. Ok, je valide avec mention très bien.

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