Avant son départ, Etienne Guillet retrace les péripéties qui l’ont marqué, « Paris ne comprend pas toujours ! »

Côté discrétion, le contexte peut changer la donne pour les directeurs de cabinet. Etienne Guillet n’aura pas été épargné, et ne s’est pas privé de longuement décrire les épisodes qui auront marqué ses deux années à Mayotte, ce vendredi soir à la Case Rocher : « J’aurai vécu la crise sociale de 2018, quelque chose que l’on ne vit qu’une seule fois dans sa vie normalement, la crise sismique, l’émergence du volcan, le météorite qui a cru bon tomber pas loin, le cyclone, la Fièvre de la Vallée du Rift, le caillassage des bus scolaires… »

Des témoignages qu’il lit toujours à travers sa relation avec Paris, « ils ne comprennent pas toujours la logique des faits, quand les enfants dressent des barrages et bloquent l’arrivée de leurs bus scolaires pour avoir un abribus parce qu’il a plu la veille ! » Revenant sur les « 45 jours de grève générale », il rapporte l’enjeu, « il a fallu remettre la démocratie au sein du débat public. »

La dernière visite officielle ? « C’était le président de la République, mais ce fut plus facile que lors du conflit social quand il a fallu porter la ministre des outre-mer à dos de gendarme du GIGN pour qu’elle attrape son avion ! » Des anecdotes, il en aura à la pelle durant son discours.

Ce fut en tout cas pour les médias un directeur de cabinet d’une disponibilité sans borne, pas même horaire, dans les multiples évènements sociaux et/ou naturels que nous avons traversés, et qu’il aura majoritairement gérés avec le préfet Dominique Sorain. Et toujours avec humour, contribuant à apaiser plus d’une situation.

Le préfet Jean-François Colombet a expliqué avoir pu compter sur « sa fine connaissance du territoire ».

Etienne Guillet a décollé ce samedi pour prendre le poste de Directeur adjoint de la Citoyenneté et des Libertés publiques à la préfecture de Police de Paris. C’est Jean-Baptiste Constant qui lui succède ce dimanche, en arrivant de la préfecture de la Loire.

A.P-L.