Le festival s’inscrit dans l’esprit festif du jazz, annoncent ses organisateurs. Pas facile ceci dit sur le territoire de faire entendre les sonorités débridées du saxo et de la trompette.
Cela fait d’ailleurs 3 ans que l’événement n’avait pas eu lieu. Les organisateurs que sont Aminat Hariti et Ismaël Kordjee, se sont bagarrés pour trouver des fonds et convier des musiciens nationaux, comme Raph et internationaux, Pi Djob, aux côtés des locaux comme Bo Houss, qui relooke pour l’occasion son style.
Le Festival peine encore à trouver son public alors que cette musique venue des plantations, incarne la révolte des esclaves noirs, comme ils aiment à le rappeler. Cette musique sans frontière et populaire, est aussi associée à un cadre convivial, de retrouvaille entre amis, et rassemble des amateurs de toutes les origines.
« Nous avons créé ce festival en 2002 pour démocratiser le jazz, et le rendre accessible aux mahorais. Il mêle rythmes afro, soul, gospel, dans une programmation qui s’étale sur 15 jours », vante Aminat Hariti. Qui explique que pour que jeunes et moins jeunes accèdent à ce style de musique, certains morceaux offriront un « jazz très extensif », une sorte de transition.
Le prix d’entrée, 15 euros, ne permet pas de « démocratiser » autant que les intentions l’affichent, « nous essayons déjà de fidéliser un public, pour ensuite l’étendre au plus grand nombre et casser le côté élitiste. » Le festival est financé au trois quarts par des fonds privés, « et pour le reste, par la mairie de Mamoudzou »
La programmation de cette année déroule quelques soirées prometteuses. (Lire le Programme Maore jazz), et pour découvrir les artistes et leurs parcours, cliquez sur dossier de presse.