Dix-huit ans après le vote de la loi de la loi Taubira qui a reconnu l’esclavage et la traite comme des crimes contre l’humanité, la création d’une fondation nationale dédiée à la transmission de cette histoire et à la valorisation de ses héritages multiples – culturels, politiques, humains – marque une nouvelle étape dans la reconnaissance par la France de ce passé.
« En veillant à réintégrer le passé esclavagiste dans l’histoire de la France, en rappelant comment la résistance à l’oppression et le combat pour l’abolition ont façonné nos valeurs, en montrant comment les outre-mer ont enrichi notre culture, la Fondation sera un instrument de compréhension de l’identité mondiale de la nation française, au service de la cohésion nationale », indique la Mission de la mémoire de l’esclavage, des Traites et de leur Abolition. Cette ambition nationale est consacrée par la reconnaissance d’utilité publique, accordée le 12 novembre 2019 par décret après avis du Conseil d’Etat (Journal Officiel).
La Fondation est le fruit du travail de préfiguration confié au Groupement d’intérêt public – Mission pour la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions (GIP-MMETA), présidé par Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre et ancien maire de Nantes.
La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage développera avec l’appui de son conseil scientifique des contenus nouveaux unissant histoire, culture et citoyenneté, qu’elle diffusera avec ses partenaires auprès du grand public et de la jeunesse, dans l’hexagone et les outre-mer. Elle soutiendra les initiatives de la société civile et des territoires. Elle accompagnera les établissements scolaires, les institutions culturelles et patrimoniales, les médias et les créateurs qui souhaitent évoquer cette histoire et en valoriser les héritages.
La Fondation est gouvernée par un conseil d’administration comprenant des représentants des collectivités locales fondatrices, l’un des outre-mer (Fort-de-France) et l’autre de l’hexagone (Nantes), des entreprises fondatrices (CDC-Habitat, Quartus) ou mécènes (Action Logement), des institutions nationales partenaires : le conseil économique, social et environnemental (CESE), le centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le Mémorial ACTe, des associations de mémoire (le Comité marche du 23 mai 1998 et Les Anneaux de la Mémoire), ainsi que cinq personnalités qualifiées cooptées : Fanny Augustin, directrice de l’association Miroir, Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre, Memona Hintermann-Afféjee, journaliste, Laurence Lascary, productrice, Fanny Augustin, réalisatrice.
Avec un capital de 1,635 M€ et un budget annuel de plus de 2 M€, la Fondation réunit dansvunvpartenariat inédit l’Etat, 22 collectivités territoriales engagées de longue datevdans le travail devmémoire de l’esclavage, de grandes institutions publiques et privées et des personnes privées.
La convention de partenariat quadriennal entre l’Etat et la Fondation sera signée le 15 novembre par le Premier ministre Edouard Philippe et le président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage Jean-Marc Ayrault, lors d’une cérémonie qui se tiendra à l’Hôtel Matignon.
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