« 19 novembre 2019 : journée mondiale des toilettes », objet de revendication pour les prof d’EPS

Ne rêvez pas ! Il ne s’agit pas de la journée dédiée aux toilettes de type Marie Antoinette, entre dentelles, mousselines et étoffes, non, il s’agit plus prosaïquement de ce coin, petit, que nous visitons plusieurs fois par jour. Et, que les professeurs d’Education physique du SNEP FSU élargissent aux douches et accès à l'eau courante pour les élèves.

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Demande a minima de bornes fontaines à carte

« Les sportifs de Mayotte ont soif… Soif de victoires sportives, soif de rencontres, soif d’accueillir les jeux de l’océan indien, soif de piscines olympiques, soif de découvrir de nouvelles activités sportives de pleine nature comme le kayak, le vtt, le trail, etc. Mais la ‘soif de vaincre’ est pour l’instant freinée par la soif… tout court », car ils n’ont pas accès à l’eau sur leurs lieux de pratique se plaignent les professeurs d’éducation physique : « Ça peut paraître surprenant mais à Mayotte, en 2020, Il n’y aura toujours pas d’accès à l’eau sur un grand nombre d’installations sportives ! Ce qui signifie pour les sportifs : des difficultés pour s’hydrater, pour avoir accès à des sanitaires, sans même parler du manque criant de vestiaires, ou de douches ! »

Et les photo jointes sont éloquentes : si l’espace de travail de beaucoup d’entre nous est climatisé, ils sont évidemment en extérieur, et sans aucun abri pour se protéger du soleil de plomb, particulièrement puissant en ce mois de novembre. Encore plus surprenant, alors que les habitations poussent ici comme des champignons en un week-end, des projets de constructions d’une quinzaine de farés dotés de robinets d’eau potable lancés il y a 2 ans, doivent sortir de terre « d’ici quelques mois » !

Le panneau de basket semble être la seule végétation endémique à offrir une ombre salvatrice

Un manque qui doit amener à s’interroger sur les normes d’abris obligatoires et de couvert végétal qui seraient à exiger pour Mayotte en bordure de tous les terrains sportifs. « Mayotte ‘bénéficie’ d’un taux d’ensoleillement très supérieur, en moyenne 1.400 heures par an contre 1.250 h à la Réunion, 1.200 h dans le Sud de la France et 900 h à Paris), et un rayonnement parmi les plus forts au monde : index 12 ! (…) Comment enseigner quand les semelles des chaussures de nos élèves se décollent sous l’effet de la chaleur du bitume noir et brûlant de nos plateaux sportifs à ciel ouvert ? »

Des bornes à carte faute de fontaines d’eau

Selon le syndicat, la mairie de Mamoudzou en a pris conscience et réfléchit à la couverture de ses plateaux sportifs en concertation avec le vice-rectorat. Attention de ne pas oublier la compétence du conseil départemental sur ce sujet. Les enseignants appellent les autres mairies à suivre cette piste.

L’équipement de base du sport scolaire

Manque de vestiaires, de douches… La liste se rallonge, avec une prise de conscience, « le problème semble avoir été entendu par le nouveau Vice-Recteur Mr Halbout, et le Service des Constructions Scolaires du Vice-Rectorat, qui portent une attention particulière sur les nouvelles constructions. » Mais le SNEP FSU Mayotte estime aussi « qu’il est plus que temps d’accélérer le gros rattrapage sur les anciens établissements scolaires, tout comme sur les installations sportives municipales, qui sont encore très mal dotés en eau, et qui mettent en péril quotidiennement l’intégrité de nos élèves et de nos sportifs. »

Pour le SNEP FSU Mayotte, l’urgence sanitaire consiste au minimum à placer des bornes fontaines à carte « sur toutes les installations sportives municipales, pour que les professeurs d’EPS et les clubs sportifs puissent avoir accès à l’eau, munis de leurs propres cartes créditées. »

A.P-L.

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