Agression d’un « grand frère  » à Koungou: la population manifeste en bloquant la route

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Un mur de bouénis en gilet jaune pour protester contre la montée de la délinquance dans le village le 22 novembre dernier

Dans le village de Koungou, les agressions à coup de caillassage avaient repris depuis plusieurs jours, ce n’est pas faute pour les habitants de l’avoir signalé. Des gendarmes mobiles effectuaient des rondes, mais les exactions n’avaient pas cessé.

Depuis une semaine, la Régie de quartier du village de Koungou a décidé de réagir, en mettant en place un dispositif de surveillance du village. Des adultes patrouillent le soir, pour éviter les agressions, ils leur arrivent de raccompagner chez eux les plus jeunes. Une action menée par la gendarmerie en Petite Terre en raison d’un couvre-feu. « Le dispositif a gêné les délinquants qui ne peuvent plus faire le trafic », analyse un des grands frères. Ce samedi à 13h, un groupe de jeunes a décidé de se venger des « grands-frères » en agressant l’un d’entre eux, par ailleurs Agents de surveillance de la Voie Publique, en pleine rue devant la boulangerie, « avec un chombo », nous rapporte Halilou Dahoudou, à l’initiative du dispositif de la Régie de quartier.

L’homme de 39 ans a été pris en charge par les secours, « il a reçu deux coups au niveau de la tête, un au niveau du cou, un de l’épaule, mais son pronostic vital n’est pas engagé », nous rapporte la gendarmerie.

Négociations pour libérer l’axe routier

Les mamans du village ont laissé exploser leur colère en barrant la route principale, toutes de gilets jaunes vêtues, au niveau de La Poste de Koungou, pendant plusieurs heures. « Nous ne voulons pas que ces jeunes délinquants restent dans le village et nous agressent. Nous voulons qu’ils partent avec leurs familles », nous explique l’une d’elle. La gendarmerie sur place tentait de faire lever le barrage, « mais vous n’êtes pas là quand on se fait agresser par ce jeunes, ils se sentent impunis ! », reproche une autre maman.

Les forces de l’ordre demandent qu’un dépôt de plainte soit fait par un témoin de la scène, « si vous connaissez l’auteur des faits, il faut le dire ». « Il faut une réponse adaptée avec des mesures fermes, et de manière urgente, sinon, les habitants risquent de laisser de nouveau éclater leur colère », rapporte un des négociateurs sur le barrage.

Après négociations avec les gendarmes et intervention des grands-frères, les bouénis consentaient à libérer la route vers 17h15, et plusieurs personnes se rendaient en compagnie des gendarmes à la brigade pour déposer plainte. Pendant ce temps, des habitants se dirigeaient vers le domicile du présumé agresseur de l’agent, alors que pour la gendarmerie, il n’était pas encore « clairement identifié ». Ceux qui ont été témoins de la scène sont donc priés de se rendre à la brigade de gendarmerie.

A.P-L.

9 Commentaires

  1. Les maillots jaune.
    Pour la plupart sont des enfants pour la plupart comorien mais qui sont nés à Mayotte.
    Maintenant la préfecture doit savoir comment traiter ce dossier très sensible que cache l’administration

    Régulariser pour que le calme revient ou sinon expulser
    Cela va de soi

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