Un fil numérique entre les universités de l’Océan indien

L'artiste Christine Coulange vient de rentrer de Madagascar avec 2 étudiants de l'université de Fianarandsoa invités au CUFR. Son projet de numériser le patrimoine immatériel de l'Océan Indien avance, avec des enjeux éducatifs voire diplomatiques.

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L'expérience est enthousiasmante et les rencontres promettent de longues amitiés

Sur l’écran les images défilent comme le train malgache qui ouvre le documentaire. Les portraits s’enchaînent au fil d’une musique traditionnelle, entrecoupée d’images du musicien qui sourit à la caméra. Une caméra que les étudiants et futurs professeurs des écoles qui ont participé au projet sont fiers d’avoir appris à manier.

Ce voyage, duquel l’équipe est revenue avec deux étudiants malgaches qui sont invités au CUFR de Dembéni, était une nouvelle étape du vaste projet artistique de Christine Coulange. « Ce projet s’inspire de notre travail depuis 20 ans sur le patrimoine de l’Océan Indien, mais de manière plus immersive » indique-t-elle. En quelques mois, elle est partie deux fois tourner des vidéos et prises de son à Madagascar. « En avril on est partis avec des étudiants à Fianarantsoa. Là on vient de partir à Majunga avec 3 étudiants. Cette première expérience a été totalement positive, on s’oriente maintenant vers d’autres voyages, sous réserve de financement » poursuit l’artiste.

Un fil entre universités de la zone

Christine Coulange veut poursuivre son travail dans les autres pays de la zone après les Comores, Mayotte et Madagascar.

L’idée, et l’idéal pour l’équipe, c’est de tisser un fil rouge qui relierait les universités des îles de l’océan indien, tout en nourrissant la plate-forme numérique imaginée par Christine Coulange. Cette dernière a vocation à rendre disponible en version numérique un maximum de musiques et rites de la zone pour les préserver. Et rendre visibles des liens culturels méconnus entre les pays. « Les perspectives seraient d’ici avril s’aller aux Seychelles pour continuer ce travail de collecte d’images et de son. Aux Seychelles il existe déjà un institut des langues qui étudie aussi les origines culturelles des Seychelles, dont Madagascar, dès lors on peut remonter le fil » s’enthousiasme Jean-Louis Rose, directeur du pôle culturel du CUFR. Ainsi la plate-forme donnera à terme non seulement une vision globale des pratiques culturelles et de leurs liens, mais fera aussi des étudiants y participant des ambassadeurs de leur pays, et des artisans du vivre-ensemble.

Y.D.

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