Délinquance de rue à Koungou : « Nous allons organiser une nouvelle dynamique de gestion de l’ordre »

Depuis plusieurs mois maintenant, des jeunes en bandes organisées s'emparent de la voie publique sur la commune de Koungou. Un gendarme a été grièvement blessé. Un plan d'action va être mis en place.

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Les gendarmes présents sur zone à Koungou le premier soir d'alerte cyclonique

« La route est bloquée par des jeunes à Trévani, ils agressent les gens et les voitures qui passent », nous signalait un habitant ce dimanche soir. La veille au soir, en nous rendant au collège de Koungou en pleine alerte cyclonique, même schéma, cette fois non loin de l’établissement scolaire.

Ce lundi, un automobiliste nous contactait vers 18h, pour nous signaler que des jeunes bloquaient la route : « Cela fait 45 minutes que nous sommes bloqués, les gendarmes sont intervenus pour interpeller deux jeunes, mais lorsqu’ils sont repartis, d’autres ont de nouveau barré pour protester. » Le général Philippe Leclercq que nous avons contacté, nous indiquait envoyer sur place deux pelotons de gendarmes mobiles, « il s’agit de représailles des jeunes contre une opération de contrôle de la gendarmerie mobile. Et revenait sur une situation « dégradée » sur cette zone.

Des caillassages prémédités

Un mur de bouénis en gilet jaune pour protester contre la montée de la délinquance dans le village le 22 novembre dernier

« Nous allons mettre en place avec la préfecture une nouvelle dynamique de gestion de l’ordre. La technique employée par les jeunes est rodée: ils érigent un barrage pour racketter les automobilistes et inciter à les forces de l’ordre à intervenir, pour les caillasser ensuite. La nuit précédente, nous avons lancé 13 grenades lacrymogènes ».

Lors d’une opérations qui deviennent quasiment quotidiennes sur ce secteur, un gendarme de 23 ans a été grièvement blessé: « Il a reçu une pierre en plein visage, lui occasionnant une fracture de la mâchoire, du nez, et des dégâts dentaires. »

Des bouénis avaient manifesté pour dénoncer ces agressions à répétition.

Le général indiquait prendre cette dégradation de la situation très au sérieux, « nous nous emparons de la situation ».

Anne Perzo-Lafond

13 Commentaires

  1. Mdr et le soi-disant couvre-feu de Mr le préfet de Mayotte, délégué de je ne sais où ? Ça se passe comment ? Pfff finalement on aboie mais on ne mord pas, du bruit pour rien, on sait tous que ces délinquants c’est eux qui font la pluie et le beau temps dans nos rues, nos quartiers à la nuit tombée et en toute impunité !!! Comment les flics peuvent passer dans les quartiers à 2 h 00 du matin et croiser des jeunes (mineurs) voyous saoulent et leur rien dire ??? J’ai assisté à cette scène à plusieurs reprises, ou ces délinquants viennent dans mon quartier vers 1 h 00 et 2 h 00 du matin, lorsque les honnêtes gens dorment pour venir faire du tapage nocturne, du vandalisme et rien n’est fait. Je n’ai plus confiance à nos forces de l’ordre ni à notre justice. Nous sommes livrés à nous même dans ce département sous france. Que Dieu nous vienne en aide !

  2. C’est bien cela Bigwane Millions Ier , selon les victimes, on ne réagit pas de la même manière dans ce territoire… Il faut apl un chat un chat , les mahorais subissent depuis trop longtemps cette délinquance et chacun fait semblant seulement de solutionner…

  3. Pourquoi les forces de l’ordre ne font pas comme avec les gilets jaunes ? Des tirs de LBD pour les éborgner et des vrais coups de matraque… votre lacrymogène ne sert à rien face à ces rats d’égouts. Mtss djéli moja ako oulawa trogo zizo za tso fa.

  4.  » Un plan d’action va être mis en place » … ZOU !
    Puis-qu’on le dit !
    Je préfèrerais 1000 fois : on fait et on dit après !
    Tant qu’on dit … Sur les réseaux sociaux ! …
    C’est qu’un ne fait pas grand chose !

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