Nuit d’affrontements à Koungou

La commune de Koungou n'en finit plus d'être secouée par des affrontements nocturnes. La nuit dernière a été particulièrement intense pour les forces de l'ordre avec un nombre d'assaillants plus importants et une stratégie pour ralentir les gendarmes dans leur action...

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Ces points en hauteur sont utilisés pour caillasser les secours en contrebas (archive)

La nuit a été difficile à Koungou. Pour les gendarmes, les pompiers mais aussi pour les habitants qui ont eu à subir des infiltrations de gaz lacrymogène dans les logements.

Les échauffourées ont commencé comme souvent en début de soirée « vers 21 heures » par des actions de racket de la part de jeunes, visant à attirer les forces de l’ordre. Ces jeunes ont ensuite opté pour « dans une stratégie de harcèlement, ils se positionnent sur les hauteurs de l’axe pour jeter une multitude de projectiles sur les FDO et les pompiers » indique le général Philippe Leclercq que nous avons joint par téléphone.

« On est dans un contexte de troubles à l’ordre public dans cette commune qui s’inscrit dans la durée par le fait de bandes de jeunes voire très jeunes délinquants qui recherchent l’affrontement avec les forces de l’ordre » confirme-t-il.

En effet, si le modus operandi racket-intervention des gendarmes-caillassage est désormais bien rodé, l’implication des pompiers note une évolution de la stratégie de ces bandes violences. Celles-ci avaient en effet prépositionné des poubelles en feu en travers de la nationale pour bloquer le passage des gendarmes, obligeant les pompiers à intervenir. Quand ces derniers sont arrivés sur place, ils ont fait l’objet d’une pluie de pierres, forçant les gendarmes mobiles à se concentrer sur leur protection. C’est en partie ce qui explique la durée des affrontements, étalés de 21 heures à 4 heures du matin environ.

Par ailleurs, le général note aussi « un nombre plus important d’adversaires » que d’habitude. Dans les jets de projectiles auxquels les gendarmes ont répliqué par « un certain nombre de tirs de grenades lacrymogène », deux militaires ont été blessés « par des impacts de pierres aux membres inférieurs ». Des blessures sans gravité en comparaison à la mâchoire fracturée d’un de leurs collègues qui a perdu plusieurs dents il y a une dizaine de jours dans des circonstances similaires.

Aucun blessé n’a été répertorié chez les assaillants.

Cette situation pousse les gendarmes et la préfecture derrière eux, à adapter leur propre stratégie. « On va faire en sorte que ça s’arrête rapidement, ça ne peut que mal finir, indique le général Leclercq. On n’a pas de blessés trop graves  pour l’instant mais ça s’inscrit mécaniquement dans la perspective de blessés, ce qu’on ne souhaite pas. »

Des actions préventives sont menées depuis plusieurs jours, lesquelles ont montré une certaine efficacité dans un premier temps. Avec ces nouveaux événements, « On s’inscrit de notre côté dans une démarche qui sera de plus en plus offensive, prévient le général. On a une obligation de résultats qui est de mettre un terme à ces événements et on est dans un travail d’identification des auteurs de ces faits pour les traduire devant la justice. »

Y.D.

4 Commentaires

  1. Que les moralisateurs viennent nous dire en quoi l’immigration clandestine est une bonne chose pour Mayotte, quand on voit que c’est dans les communes à forte population d’immigrés à majorité comorienne que tout explose.

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