Violences à Koungou : 7 condamnations prononcées

Dans un communiqué daté du vendredi 27 décembre dernier, la substitute du procureur Morgane Pajak-Boulet a résumé l’ensemble des condamnations prononcées à l’encontre des 7 personnes interpelées suite aux violences qui se sont déroulées à Koungou, il y a plus d’une semaine.

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Les locaux de la PJJ sont adossés au tribunal judiciaire de Mamoudzou

« Depuis plusieurs semaines, la commune de Koungou a été le théâtre d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre se manifestant par des attroupements d’individus armés principalement de pierres, agissant parfois à visages dissimulés et s’opposant à l’action des militaires de la gendarmerie nationale », peut-on lire dans le communiqué envoyé ce vendredi par la substitute du procureur Morgane Pajak-Boulet. Graves troubles à l’ordre public, ces évènements ont aussi nui aux citoyens de la commune dont certains ont subi des agressions gratuites, des détériorations de leurs biens ou des entraves à leur libre circulation. Ces agissements ont conduit les gendarmes mobiles à intervenir dans des conditions particulièrement difficiles. Plusieurs militaires ont d’ailleurs été blessés au cours de l’intervention. Depuis le 21 décembre dernier, 7 personnes ont été interpelées en flagrant délit (quatre mineurs et trois majeurs). Ils ont été jugés la semaine dernière en comparution immédiate.

Quatre mineurs mis en examen

Les 4 mineurs interpelés en flagrant délit de caillassage des forces de l’ordre ont été jugés en comparution immédiate par le tribunal des enfants. Un mineur de 12 ans, né à Bambao aux Comores, a été mis en examen pour participation à un attroupement armé et violences aggravées, mise en examen renforcé par des mesures éducatives justifiées par le jeune âge de l’intéressé. Deux autres mineurs plus âgés, l’un de 14 ans et l’autre de 17 ans ont également été présentés au tribunal des enfants et mis en examen pour le même chef d’accusation. Respectivement nés à Anjouan aux Comores et à Ambanja à Madagascar, ils ont fait l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire. Enfin, le dernier mineur interpelé, âgé de 15 ans et né à Majunga à Madagascar a bénéficié suite à sa présentation devant le juge des enfants du statut de témoin assisté dans l’attente d’investigations plus poussées.

De la prison ferme pour les majeurs

Les 3 majeurs (l’un né à Mayotte et les deux autres aux Comores) n’ont évidemment pas bénéficié de la même clémence de la part du tribunal. Jugé en comparution immédiate pour des faits similaires à ceux des mineurs le lundi 23 décembre dernier, l’un d’entre eux a été condamné à une peine de deux mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Les deux autres ont été jugés le vendredi 27 décembre et condamnés pour l’un à 5 mois de prison ferme et pour l’autre à 105 heures de travaux d’intérêt général.

L.D.

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