La piraterie en baisse dans l’océan Indien

Le premier rapport annuel du Mica Center note une évolution notable de la piraterie dans les mers du globe. Mais la baisse des attaques dans l'océan Indien est à nuancer par une hausse dans les Caraïbes.

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L'Océan Indien est de moins en moins frappé par la piraterie

Le Mica Center, centre d’information et de coopération maritime a été créé en 2016 pour notamment recenser les actes de piraterie et les analyser. Son premier rapport concerne l’année 2019 et note une forte baisse des attaques dans notre région du monde depuis quelques années.

« L’océan Indien a connu 25 événements au cours de l’année 2019. Ce chiffre est en forte baisse par rapport à l’an passé et reste bien en deçà de la moyenne des événements constatés sur les 10 dernières années. Aucun navire n’a été détourné en 2019. Deux événements de piraterie ont été reportés. Un seul a eu lieu au large des côtes somaliennes » indique le rapport. La plupart des événements sont localisés dans le golfe d’Aden, en lien avec les divers trafics qui y transitent, et le conflit au Yemen. La plupart des événements reportés seraient dus à la crainte des marins suite à la vague de piraterie d’il y a une dizaine d’années.
« Des embarcations de pêche sont employées afin de reporter les navires transitant dans le détroit. La cinématique particulière de ces embarcations, qui s’approchent à grande vitesse des bâtiments civils en transit, crée un sentiment d’insécurité à bord qui amène régulièrement les équipages à reporter une attaque de piraterie. »

Le seul acte de piraterie avéré a eu lieu en 2019 dans les eaux Somaliennes. « Au large des côtes somaliennes, les différentes mesures de sécurité et opérations militaires (dont l’opération Atalanta de l’Union européenne) produisent leur effet : seul un cas de piraterie a été recensé au cours de l’année 2019. Ce cas portait sur un navire de pêche qui a essuyé des coups de feu alors qu’il était en transit. »

L’Afrique de l’ouest et l’Asie du sud-est restent des zones à risque

Le rapport note toutefois que « le Mozambique fait face à de rares événements, probablement menés par des brigands locaux, dans les zones de mouillage de Beira et de Nacala. »

De même, plus à l’est, « le nombre d’événements de brigandage en Inde est en forte baisse depuis trois ans. »

A l’inverse, les Caraïbes enregistrent une hausse des actes hostiles. « L’Amérique latine et l’arc des Caraïbes ont enregistré 135 événements au cours de l’année 2019. Ce chiffre est en augmentation régulière depuis 2015. (…) En 2019, de nombreuses îles de la mer des Caraïbes ont subi une augmentation du nombre d’actes de brigandage, portant essentiellement sur les navires de plaisance. Saint Vincent, les Grenadines et la Grenade figurent parmi les îles les plus touchées. »

La frégate de Grasse est un des fleuron de la lutte anti piraterie

Les mers les plus touchées sont le golfe de Guinée (Afrique de l’Ouest) et l’Asie du Sud-Est avec une nuance : « Le Sud-Est asiatique a enregistré 86 événements liés à la piraterie au cours de l’année 2019. Ce chiffre est en légère hausse par rapport à l’an passé et reste inférieur à la moyenne annuelle constatée depuis 2010. Le nombre d’événements dans la ZEE de l’Indonésie, bien qu’étant également en baisse constante depuis trois ans, représente encore 59% des faits reportés dans le Sud-Est asiatique. »

Des missions de coopération internationales, menées par les marines de plusieurs pays dont la France participent à contenir les actes de piraterie en mer, ainsi que les trafics.

Crédit cartes : Mica Center

Y.D.

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