Elle aurait mérité d’arriver 48h plus tôt cette communication d’Issa Issa Abdou, conseiller départemental de Dembéni, et vice-président chargé du social et de la santé. Mais les mots d’appel au calme sont toujours bons à prendre.
Le Rassemblement National a pris les devants ce mercredi matin, pour « condamner fermement l’agression du candidat Midiar Boinaïdi Djadjou à l’élection municipale de la commune de Dembeni ». Le parti déplore les évènements qui durent depuis plusieurs jours, « la population de la commune de Dembeni ainsi que les étudiants du Centre Universitaire mais aussi des lycées et collèges vit une situation désastreuse de peur et d’insécurité permanente. Les habitants de cette commune si pauvre ont presque tout perdu en espace d’une nuit (maisons, voitures brulées etc…) ». Il appelle les autorités, préfet, gendarmerie et procureur, « chargées de notre sécurité » à réagir.
Dans un communiqué, l’élu de Dembéni salue l’action de l’Etat, et appelle la commune à utiliser tous les dispositifs existant. Nous le retranscrivons dans son intégralité :
« La commune de Dembeni est, depuis quelques jours, le théâtre de violences qui ont atteint un niveau sans précèdent.
Ces violences me choquent et m’attristent au plus haut point s’agissant d’un canton cher à mon cœur.
C’est sous nos yeux, que des scènes dignes d’un film de guérilla urbaine que nos maisons, voitures et autres biens matériels ont été saccagés, brulés et pillés.
Dans le même élan, des bus scolaires ont été caillasses.
Pire, le lycée de Tsararano a fait l’objet d’intrusion et des professeurs ont été intimidés et menacés.
Pour la première fois dans toute l’histoire de notre île, un candidat aux élections municipales, en la personne de Midiar Boinaidi Djadjou a été sauvagement agressé dans la nuit de dimanche 2 février, nécessitant son évacuation sanitaire à la Réunion.
La nuit de lundi à Mardi, a poussé la violence de ces bandes rivales, à son paroxysme.
En tant qu’élu du canton, je tiens à saluer l’action de l’Etat qui a fait montre de responsabilité en dépêchant les forces de l’ordre sur place ce qui a permis de ramener le calme, pour l’instant.
J’appelle la population de Dembeni à la raison et la retenue pour que ces chicayas inter villageois devenus violences criminelles, cessent.
J’exhorte la municipalité de Dembeni à user de tous les outils à sa disposition pour que la paix revienne : couvre-feu pour les mineurs au-delà de 22heures, animation du conseil local de la prévention de la délinquance (CLSPD), patrouille de nuit pour la police municipale, développer les activités éducatives, culturelles et sportives pour occuper notre jeunesse….
Je me réjouis de l’inauguration, ce jeudi 6 février de la brigade territoriale autonome de DEMBENI, projet que j’ai appelé de mes vœux pour lutter contre la délinquance dans le canton et par extension de tout le bassin centre-est, on peut d’ailleurs imaginer une articulation police municipale pour mieux coordonner les actions à mettre en place.
J’invite les parents, éducateurs et tissu associatif pour que chacun joue son rôle dans la chaine de l’éducation de l’enfant.
S’agissant du conseil Départemental, j’ai demandé au conseil cadial de jouer le rôle de médiation à dessein de ramener la paix sur ce territoire.
J’ai sollicité également les éducateurs spécialisés de l’association Croix Rouge, lauréate du lot prévention spécialisée dans la commune de Dembeni, de tout mettre en œuvre pour un meilleur encadrement des jeunes en manque de repère qui errent dans la commune.
J’ai demandé enfin, au représentant de l’Etat en charge de la sécurité du territoire de prendre l’initiative d’une rencontre qui réunirait la société civile, élus départementaux et communaux, dignitaires religieux, éducateurs, la justice, la gendarmerie et surtout, tous les candidats déclarés de la prochaine élection municipale autour de cette actualité chaude de la commune avec en toile de fonds un leitmotiv : Appeler au calme pour que Dembeni qui fut, jadis, un havre de paix, le redevienne. »
Les violences que l’on déplore, ne naissent pas d’un coup de baguette magique, chaque village est en rivalité avec un village limitrophe, des violences motivées par des griefs toujours obscurs et lointains, profondément ancrés dans le passé. Les anciens, les parents attisent de vieilles rengaines et ce sont les jeunes qui se font instrumentaliser par la violence comme un outil de pouvoir.
Notre champion de la com’, toujours prêt à montrer sa tête dans les médias avec des dents longues à rayer le parquet… 🦷🦷🦷
pardon ??
On accuses nos élus et on les accuseras toujours c’est eux qui nous ont installés cette violence dans notre île