Les événements de ces derniers jours pèsent lourd pour les enseignants du lycée de Tsararano, en première ligne des violences dès lundi.
Un enseignant raconte la scène. « Dès 15 heures, des individus non identifiés, qui ne sont pas du lycée, ont essayé de rentrer dans l’établissement, ce qui a créé un mouvement de panique. Comme ils voulaient entrer au lycée les gendarmes ont riposté avec du gaz lacrymogène et les ont repoussés. Mais on a aussi subi ces jets de gaz lacrymogène car vers 16 heures le vent ramenait les fumées vers l’établissement. On était cantonnés sur le parking et on a dû se couvrir le visage.
Plus tard on m’a raconté qu’un individu a réussi a rentrer par l’autre côté, il avait une machette et a menacé un surveillant. Nous on était toujours sur le parking, on était bloqués au lycée car les gendarmes essayaient de sécuriser l’établissement. Vers 17h30, il y a eu un moment de calme, on a essayé de quitter le lycée progressivement et on a pu rentrer chacun chez soi. Par la suite on nous a rapporté qu’il y avait eu des voitures et des maisons brûlées. »
Une après-midi infernale donc, qui laisse des traces.
« On est tous un peu traumatisés. Ce mercredi au lycée on a essayé de parler, une commission a recueilli le témoignage des victimes. Beaucoup sont traumatisés, pas mal de collègues ne sont pas venus hier et aujourd’hui. Demain (jeudi) on n’accueille pas les élèves, on exerce notre droit de retrait. Entre nous, moi je ne dors plus, même si je n’ai pas vu la machette, mais il y avait les gaz partout, je revois les images quand je ferme les yeux. »
Ce mercredi, le personnel s’est réuni pour réfléchir aux réponses à apporter à ce regain de violence. « Le personnel s’est réuni ce mercredi toute la journée, on a discuté avec les chefs et demain on reçoit une délégation du rectorat pour leur remonter nos revendications ».
Parmi ces dernières, le personnel s’est mis d’accord sur trois grands points : la sécurisation, la communication et le personnel encadrant.
« Il faudrait déjà sécuriser le lycée, au moins mettre deux grillages. Là il y en un seul, côté végétation, la verdure a recouvert tout le grillage, il faudrait que ça soit débroussaillé et doublé pour dissuader les intrus.
On demande aussi que les surveillants soient à temps plein, car beaucoup sont à mi-temps.
Enfin on demande que la communication soit meilleure, car mardi on s’est rendus au lycée sans savoir ce qu’on allait faire faute de communication sur la situation, on aimerait une communication immédiate. Le dialogue avec la hiérarchie se fait, mais ce manque de communication crée des petites tensions. »
Les élèves pourraient être de nouveau accueillis dès vendredi, mais les enseignants pourraient privilégier des temps d’échange et d’écoute et ne pas faire cours. En tout cas, « tant qu’on n’aura pas d’actions concrètes, on poursuivra le mouvement » promet cet enseignant.
Y.D.
Ceux qui veulent partir, partez, mais faites le en silence…. croire que tout est plus rose ailleurs est une illusion! Plutôt que de se réfugier dans la couardise, il faut lutter avec les moyens que nous avons pour faire avancer cette île !! Et si vous ne vous en sentez pas capable, bye bye !🤫
Terrible, vivre sur cette ile devient un cauchemar
Et on veut que Mayotte puisse être attractive vu le lot quotidien d’insécurité et de kwassas
Se triste de ce qui se passe dans cette île on dirait que ses jeunes sont poussés exprès pour faire fuir certains personnes