Lycée de Sada, au petit matin, un mouvement de colère gagne les grilles de l’établissement. En cause, l’épreuve du contrôle continu du baccalauréat (dite E3C) organisée ce jour. « Une épreuve E3C a été organisée alors que de nombreux élèves n’étaient pas au courant et qu’aucune convocation n’a été émise » affirme un enseignant sur les réseaux sociaux. Des cadenas sont posés sur la grille de l’établissement. Interrogé, le rectorat décrit une situation confuse. « Les cadenas ont été enlevés, des élèves ont pu rentrer mais des enseignants s’agitaient dehors, du coup des élèves sont ressortis » explique Didier Cauret, directeur de cabinet.
Situation similaire à Bandrélé où « les épreuves E3C n’ont pas pu avoir lieu car des professeurs ont bloqué l’entrée du lycée » indique le rectorat.
Mais les établissements abritant des épreuves du bac n’ont pas été les seuls à être perturbés ce jeudi. A la Cité du Nord à Acoua, des cadenas ont aussi été posés sur les grilles du lycée « là, ce sont les élèves qui ont refusé d’entrer » indique l’administration. A Kahani, une manifestation d’élèves a eu lieu pour protester contre les violences. Mercredi un étudiant du lycée de Chirongui qui se rendait sur son lieu de stage à Combani a reçu une blessure à l’arme blanche à proximité du lycée.
A noter qu’au lycée de Tsararano, eu égard aux événements du début de semaine, toutes les épreuves de la semaine ont été reportées à la semaine prochaine.
Toutefois attention avertit le rectorat, ces mouvements peuvent être une excuse recevable pour rater une épreuve, mais le risque est grand. « Un élève absent de manière injustifiée, par exemple s’il n’a pas de certificat médical, se verra attribuer la note zéro, note qui compte pour le bac 2021 » prévient Didier Cauret. Bien sur dans le cas d’un mouvement de grève massif, « si les trois quarts d’une classe est empêché, c’est un motif valide » poursuit-il.
Concernant les enseignants, le ministre de l’Education Nationale Jean-Michel Blanquer a lui aussi haussé le ton. Tout professeur qui « ferait obstruction au bon fonctionnement des épreuves » se verrait adresser un courrier d’avertissement détaillant les sanctions encourues.
De leur côté des parents d’élèves prévoyaient ce mercredi des actions pour, à l’inverse, permettre à leurs enfants de rejoindre leurs tables respectives.
Y.D.