Profiter de la crise pour ne pas payer ses factures quand on est une collectivité, c’est mettre l’ensemble du système économique de l’île en péril. Car le « rebond » économique dont parlait le préfet ne se fera pas si les entreprises meurent pendant la crise.
Sont invités par le Medef à régulariser leurs impayés, les collectivités locales et l’Etat, « Cette action apportera un peu de souffle dans une situation d’asphyxie économique », indique le Medef dans un communiqué.
L’agenda des crises commence à être lourd à Mayotte, 2011, 2016, 2018 et donc 2020, avec une situation aggravée puisqu’elle n’est cette fois pas seulement locale mais mondiale, avec le risque général d’effondrement de l’économie. « La seule solution pour l’entreprise de faire face à des impayés est de constituer de la trésorerie », or, « beaucoup de nos factures et même celles déposées sur Chorus Pro sont en souffrance ».
Si Carla Baltus la présidente du Medef évoque la vulnérabilité des PME et TPE, elle n’oublie pas non plus les grandes entreprises, qui ont « également besoin de cette trésorerie pour payer leurs sous-traitants ».