Gel de l’activité économique : l’INSEE donne les premières estimations du sinistre

L’Institut National des Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) va avoir du pain sur la planche. Il va notamment livrer des statistiques sur le nombre des décès.

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Des rideaux tirés depuis le 17 mars

Si son fonctionnement est bouleversé par la crise, avec notamment un indice des prix à la consommation qui ne peut plus se baser sur des relevés de prix dans les points de vente, l’INSEE continuera néanmoins à publier les grands indices, climat des affaires, estimation d’emplois, etc. Il livre la collecte des enquêtes de conjoncture de mars, débuté le 26 février 2020 et dépouillé le 23 mars 2020.

Collant à la réalité glauque de notre contexte, l’Insee va par diffuser dès ce vendredi et à une fréquence hebdomadaire des statistiques quotidiennes sur les décès à partir des données d’état civil transmises par les communes.

L’institut livre une estimation nationale de la perte d’activité économique liée à la crise sanitaire en cours, et plus particulièrement au confinement de la population. Il s’est basé notamment sur les remontées directes d’entreprises et de fédérations professionnelles via les informations collectées par la Direction générale des entreprises, France Industrie, le Medef, Rexecode, etc.

Des statistiques qui donne une perte d’activité générale de 35%, mais sur lesquelles il est difficile de se baser à Mayotte, avec ici peu d’industries, et une activité centrée sur la valeur ajoutée de l’administration et portée par la consommation des ménages.

Intéressant donc de s’intéresser à l’évolution de celle-ci sur le plan national, avec une configuration semblable où seules des commerces alimentaires sont ouverts. Cette consommation des ménages est estimée elle aussi à 35% de moins que la « normale ».

« La plus forte contribution à cette baisse résulte de l’effondrement de la consommation de nombreux biens de l’industrie manufacturière, certaines dépenses de consommations se sont réduites au minimum, matériel de transport, textile, habillement. D’autres se maintiennent (électricité, eau), voire augmentent légèrement (industrie pharmaceutique, +5 %) ». Un schéma comparable à Mayotte avec cette différence que la part allouée à l’alimentaire dans le budget des ménages est plus important qu’en métropole. On peut donc envisager que la consommation ne diminue pas autant que les 35% nationaux.

Profitons-en pour glisser une des recommandations de Bruno Le Maire, le ministre de l’économie invitait la grande distribution à s’approvisionner auprès des petits agriculteurs pour compenser la fermeture des marchés.

Lire Point_de_conjoncture_INSEE_26mars2020_7h30

A.P-L.

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